Abstract:
A travers le travail élaboré dans la première partie sur le concept de la scénographie
urbaine, nous sommes arrivés à étudier l’exemple de la mise en scène de Tlemcen et
extrapoler ce cas de figure sur la ville de Bejaïa, vu leur similitude. Cela a suscité des
interrogations sur le tronçon à mettre en scène dans la ville, sur le choix des espaces à mettre
en évidence mais aussi sur la manière et le procédé dont la scénographie urbaine pourrait
être réglementée.
A partir de cette problématique, deux hypothèses ont été posées. L’une présume que la
partie à mettre en scène dans la ville est son extension, l’autre suppose que la réglementation
de la scénographie exigerait une concertation entre les collectivités locales et la société civile.
Après l’application de la méthode SWOT sur la ville de Bejaïa et l’établissement de la
matrice en relevant les faiblesses, les forces, les opportunités et les menaces auxquels est
confrontée la ville, nous avons constaté que celle-ci est caractérisée par un ensemble de
problèmes particulièrement au niveau de la plaine due à la mauvaise gestion de sa croissance
urbaine. Par la suite, nous avons décelé à partir du croisement de la matrice, les différentes
stratégies spécifiques qui s’articulent autour de la revalorisation du parc Mezzaia et la
valorisation de la recherche scientifique. Nous avons également remédié au manque de
structures de loisir en exploitant les friches de l’arrière port. En contre partie, nous avons
déduit la stratégie générale consistant à générer une centralité pour articuler entre les
différents pôles de la ville. Avec l’achèvement de cette étape, nous avons exploité ses
résultats pour répondre à toutes les problématiques relevées dans ces deux étapes à travers une
proposition urbaine. Cette dernière s’est limitée sur un tronçon de la ville qui s’étale du parc
Mezzaia jusqu’à l’arrière port. L’objectif principal de notre proposition urbaine est de générer
une centralité pour lier les différents fragments de la ville. Ceci par l’intégration de la
scénographie urbaine afin de renforcer la centralité. Cette scénographie est matérialisée par la
projection de places surélevées, la préservation de la mémoire du lieu le long d’Oued- Sghir
par des coulées bleu mise en lumière pendant la nuit, l’articulation physique entre les deux
parcs par un pont permettant d’avoir une promenade piétonnière, et la projection d’une
coulée lumineuse le long des trois projets phare de la proposition à une hauteur de 60 mètres.
Sachant que notre pays vire désormais vers une nouvelle vision typologique adoptée avec la
politique de l’ouverture du marché économique et la mondialisation, l’état s’oriente de plus en
plus vers l’amélioration de la qualité des services, l’introduction de nouvelles activités et la
mise en valeur d’autres. Par ceci, cette nouvelle politique est traduite par la projection d’un
ensemble d’équipements de grandes envergures sur l’ensemble des villes algériennes. De ce
fait, à l’échelle architecturale nous tenions à s’intégrer dans cette stratégie et proposer un
thème d’équipement à caractère ludique afin de contribuer à la mise en scène de la ville et de
dynamiser l’arrière port économique. Par conséquent, notre projet architectural s’articule
autour d’un parc d’attraction. Ceci dit, ce dernier est de type couvert, afin qu’il soit actif
durant toute l’année. Il est thématisé sous la métaphore du globe terrestre pour renforcer notre volonté de contribuer dans la mise en scène de notre ville, et de symboliser cette nouvelle
politique d’ouverture vers le monde.
L’architecture et la volumétrie du parc sont aussi à la recherche du mouvement, de la mise en
scène, de l’émergence et de la monumentalité.
À travers l’élaboration de ces deux projets urbain et architectural, nous avons cerné puis
répondu à la problématique posée. En effet, nous avons pu affirmer la première hypothèse
(c'est-à-dire de mettre en scène l’extension de la ville afin de permettre son insertion au
nouvelle tendances de métropolisation). En ce qui concerne la deuxième hypothèse qui
suggère de réglementer les projets de scénographie à travers les concertations entre les
concepteurs, les collectivités locales et la société pourra faire l’objet de plusieurs
interrogations à savoir:
Comment peut-on intégrer la société dans ce type de projet ?
Quel sont les lois nécessaires pour la réglementation de ces projet ? Et quel est leur apport ?
A partir de ce travail, nous sommes arrivés à cerner le concept de scénographie urbaine ;
rarement utilisé en Algérie. Ainsi, l’application de ce dernier sur notre ville « Bejaia », nous a
permit de la voir autrement et lui rendre sa valeur d’autre fois .La projection d’un projet à
caractère ludique nous à permis de contribuer dans la dynamisation de la ville et de revaloriser
les friches abandonnées.