Abstract:
Depuis Longtemps, la présence des portes de villes était essentielle pour la protection et la défense des villes. Ces portes avaient un rôle important dans la gestion des flux entrant et sortant des villes, et elles étaient le témoin des guerres et conflit entre les nations. A la fin du XVIIIe siècle, les portes de ville ont perdu leur fonction militaire. Mais cela, n’a pas empêché cette dernière d’acquérir de nouveaux rôles, tel que le rôle symbolique. Grâce aux multiples opérations de mise en valeur effectuées sur ces monuments, ces portes sont devenues l’emblème de leur pays et un moteur de développement comme le cas de la porte de Brandebourg et la porte des allemands à Metz, grâce aux fonctions multiples qu’elles génèrent pour leurs villes. L’Algérie indépendante a hérité plusieurs portes, de villes de différentes périodes d’occupation de son territoire. Ces ouvrages d’art militaire sont laissés à l’abandon et par conséquent soumis aux influences des conditions climatiques, ou d’actions irréfléchis de l’homme, ils n’ont pas échappé aux squats, à la démolition ou tous simplement à l’abandon. Bejaia, à l’instar de beaucoup de villes côtières algériennes, n’a pas échappé au phénomène de la marginalisation de ces portes par rapport à la ville. Notre problématique est consacrée au cas de la porte sarrasine de Bejaia, qui représente un fragment totalement isolé de son contexte immédiat et de la ville. Mais, grâce à sa situation stratégique et les différentes valeurs qu’elle possède, elle peut représenter une opportunité pour la ville. Pour ce faire nous recommandant, en premier lieu, une mise en valeur de ce monument par le biais d’une restauration, et en deuxième lieu, différentes actions d’intégration de la porte dans la ville actuelle de Bejaia, cela constitue une tentative pour remédier à l’ensemble des problèmes urbains, architecturaux, et sociaux qui se présentent dans notre cas d’étude.