Abstract:
Bejaia ville précoloniale, où la stratification de plusieurs époques ; Phénicienne,
Romaine (Saldae), capitale des Hammadites (Naceria) vers le milieu du 11ème siècle, sous
l’emprise des Espagnols (Bugia), en 1510 et les Turque en 1555.
Bejaia ville coloniale, conquise par les Français qui jusqu'à 1870 n'ont dominé que
le territoire restreint par des murs d’enceinte, (densification intra-muros). Au-delà de cette
date, on assiste à l’élargissement de son périmètre; franchissement des limites, début
d’occupation de la plaine et extension vers la mer.
Bejaia ville postcoloniale, après l’indépendance et avec l’avènement de l’industrie
la ville fut confrontée au problème de l'exode rural et de la crise de logements provoquant
une demande impérieuse sur ce dernier. On assiste à l’apparition de poches d’habitat
individuel au détriment des zones forestières périphériques, telles que, Ighil Ouazoug, Dar
Djbel, quartier Smina, Tizi …, un étalement aléatoire, rapide et fort consommateur
d’espace.
Face à cette vitesse de croissance urbaine, l’état préconise l’élaboration
d'instruments et outils de planification et aménagement urbain, (PUD, PDAU, POS) qui
visent de façon générale, l’organisation, la maitrise de l’occupation de l’espace et les
droits d’usage des sols et des constructions. Le problème est dans le respect de leur mise
en oeuvre. La ville est victime d’intérêts individuels qui freinent son évolution et qui
l’empêchent d’aller au bout de sa transformation.