Abstract:
Les villes contemporaines dans plusieurs pays se caractérisent par le phénomène de la périurbanisation, cela est dû à plusieurs facteurs. Le transport urbain est l’un des déterminants de la structure de la ville et cette dernière ne peut s’étaler sans un système de transport conforme à elle. Par ailleurs, la taille d’une ville détermine aussi les modes de transports
qu’elle peut supporter et à partir d’une certaine taille de la ville, un seul mode de transport ne peut régler le problème de la mobilité. L’objectif de ce travail est la détermination de l’interaction, si elle existe, entre la restructuration de la ville de Béjaia et le développement de son réseau de transport. Les résultats auxquels nous avons abouti à l’issue de ce travail, attestent qu’à Béjaia, le transport urbain participe d’une manière significative dans la détermination de la structure de la ville, sa
configuration et le sens de son évolution. La libéralisation du transport urbain a engendré un formidable bourgeonnement d’activités nouvelles et fait sortir de l’enclavement et de l’isolement des régions et des zones entières pour qu’elles deviennent partie prenante de la ville. Par contre, cette ouverture s’est faite dans une certaine anarchie et sans mesure des
enjeux qui peuvent en découler. Le réseau s’est formé quasi-spontanément, comme un produit fatal issu d’une opération qui visait un objectif autre que celui de répondre aux besoins en transport, c’était la lutte contre le chômage. Par conséquent, la structure de la ville ayant grandi sans logique n’a pas pu accompagner le réseau de transport qu’elle supporte. En somme, notre travail confirme l’existence d’une relation d’influence réciproque entre la restructuration de la ville de Béjaia et le développement de son réseau de transport.
