Abstract:
La demande de l’énergie électrique évolue rapidement, par contre, la satisfaction de
cette dernière n’a pas pu être toujours concrétisée, vue les délestages qui s’opèrent jusqu’à nos
jours dans certaines régions du territoire national. Cependant la matérialisation de cette
dernière nécessite des installations supplémentaires de moyens de production d’énergie
électrique, qui devront être diversifiés.
L'Algérie est un pays producteur et exportateur de l’énergie électrique, il est donc
primordial pour les entreprises de production, d'analyser et prévoir l'évolution temporelle
de la consommation de l’électricité, afin de comprendre le mécanisme qui gère cette
consommation, et principalement des informations pertinentes qui serviront à la phase de
prise de décisions.
Dans cette étude, nous avons utilisé les données annuelles de consommation moyenne
de l’énergie électrique en Algérie pour évaluer à travers le modèle de Box-Jenkins les
prévisions de cette consommation à moyen terme. L’exploration de ces données nous a révélé
des caractéristiques telles que la tendance de la série de consommation d’énergie électrique et
sa très forte inertie (autocorrélation forte et longue). Un seul processus de différenciation est
nécessaire pour rendre la série stationnaire.
Une fois le modèle choisi, estimé et validé, on a calculé nos prévisions. Des prévisions
qui semblent avoir une allure adéquate avec la série : ils sont en harmonie avec l’allure
générale de la série étudiée puisque graphiquement le phénomène de périodicité est reproduit.
Parmi toutes les énergies fossiles que dispose le pays, les impératifs de préservation
de l'environnement imposent l'utilisation du gaz naturel comme énergie primaire pour la
production d'électricité, jugée moins polluante, est largement disponible en Algérie.
Cependant la préoccupation environnementale et la nécessité de diversifier les moyens
de production exigent aussi l’intégration, entre autres, de moyens de production d’énergies
dites propres et renouvelables comme les énergies solaire et éolienne, dont les gisements sont
disponibles et abondants, notamment dans le Sud (Solaire) et Sud-ouest du pays (Eolien), La
durée d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2000 heures
annuellement et atteint les 3900 heures dans certaines régions des Hauts- Plateaux et du
Sahara. La plupart des régions d’Algérie disposent d’un ensoleillement supérieur à 2000
kWh/m2/an».[14]