Impact du système de types sur un outil de synthèse d'architecture.

Abstract

L'avantage d'un langage fortement typé est de permettre la détection précoce de source d'erreur dans les programmes, par exemple par inconsistance de type. A l'inverse, ces annotations de type rigidifient le programme en hypothéquant les capacités de reprise ultérieure pour s'adapter à une évolution des besoins. Une solution peut consister à générer un programme typé par propagation des types dans le programme originel. Une autre alternative est fournie par les langages orientés objet comme Smalltalk pour lesquels les classes définissent des structures de données munies de comportement. De ce fait on isole l'appel d'un traitement (envoi de message) de sa mise en oeuvre (la méthode associée, pour la classe). Ce schéma est garant d'évolutivité mais le déverminage peut être complexité par la nature hétérogène des objets manipulés (la vision statique diffère de la vue à l'exécution). L'équipe Architectures & Systèmes du Lab?STICC UMR 3192 a développé un outil de synthèse de circuits prenant en entré une spécification des traitements sous forme de graphe de contrôle et données (CDFG). Dans ce graphe, les noeuds sont des opérations et les arcs sont des données. Le typage des données favorise le calcul du nombre de bits nécessaire à l'encodage des valeurs. Le problème tient dans l'extension des types de données supportés dans le CDFG. Actuellement les types sont numériques ou booléens, typés ou non, d'une largeur en nombre de bits connue ou non. Migrer de cette situation à un système de types étendu, incorporant des classes munies d'opération permettrait de décrire des traitements plus complexes sans impact sur la complexité de leur description.