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LABORATOIRE SANTE MENTALE ET NEUROSCIENCES

 

La santé est la préoccupation principale de l’Homme, qu’il soit homme ou femme, quelque soit son âge, son statut, ses appartenances socio économique, il vénère sa santé et l’a considère comme  le  fondement le plus précieux et le plus essentiel dans sa vie. Malheureusement que les maladies interviennent pour rompre cet état de bien être et peuvent avoir des conséquences néfastes sur le plan familial, scolaire, professionnel,….

 

Aujourd’hui, on parle de la santé mentale, pour être explicite, on évoque la définition de l’OMS promulguée en 1946 après la deuxième guerre mondiale, et qui suppose que la santé mentale  « n’est pas seulement l’absence de maladie mais  un état complet de bien être  physique, psychique et social ».  Et en 1978, l’OMS va plus loin en disant : « c’est un droit fondamental de l’être humain ».

 

Selon les spécialistes le contenu de cette définition pose problème  puisqu’ il s’agit d’un idéal  jamais atteint par l’Homme, Certains d’entre eux iront plus loin pour affirmer que la santé mentale n’existe pas, qu’elle est  justement un idéal.  ( Dejours, 2007).

 

En réalité, on ne peut parler de la santé sans s’orienter vers la maladie, également on ne peut parler de santé mentale sans aborder la normalité. Donc, la compréhension de l’un ne peut se faire sans la compréhension de son antagoniste.

 

En outre, l’être humain oscille dans son existence entre les deux ; comme le soulignait Jean Bergeret toute structure peut passer du registre normal   au  pathologique ; c’est-à-dire il n’ya  pas de limite entre ces deux registres. Aussi, il rajoute que le symptôme à lui seule ne permet pas de déterminer le  diagnostic en disant : « De toute façon, en définitive, le symptôme ne permet jamais à lui seul de préjuger d’un diagnostic quant à l’organisation structurelle profonde de la personnalité ».   

Ainsi, en s’appuyant sur les recherches actuelles, les frontières entre santé mentale et maladie ne sont pas toujours imperméables, elles peuvent être pénétrables. Donc être en bonne santé présume une certaine dose d’anormalité. L’être humain est complexe, on ne peut l’appréhender sans prendre en comptes plusieurs facteurs  qui sont en interaction en lui, ce cas est différent  des sciences de la nature dont on souligne que la compréhension d’un phénomène est en  relation de cause à effet.

 

Cela nous conduit à l’ouverture à d’autres champs notamment le social avec ses différent  aspects; le culturel, le politique, l’économique….Dans notre société Algérienne, plusieurs nouveaux phénomènes sont apparus ; le terrorisme durant la décennie noire et ses conséquences, les violences à l’école ,dans la rue ,dans le stade ,le harcèlement moral, sexuel,

 

les harragas, … sont elles les résultats de la transformation de notre société sur plusieurs plan, la transformation de la famille traditionnelle, mondialisation, la technologie….

 

On se pose la question de l’interaction et la complexité  de ces facteurs, dans l’existence de la santé mentale  entremêlée à la maladie du sujet en Algérie ? Est-on malade de la même manière ou différemment  d’un secteur sanitaire à un autre?

 

Cependant une recherche va se concentrer sur la position sociale du malade mentale en Algérie. Elle étayera les dimensions des pathologies psychiatriques les plus répondues en Algérie ainsi que l’étude exhaustive de la question  de prise en charge du malade mental dans les institutions psychiatriques. Sans oublier bien sûr, l’apport de la famille au malade et le rapport de la  socialisation et l’insertion sociale du malade mental en Algérie tenant compte des mutations psycho-sociales que connait aujourd’hui l’Algérie.
       

Aussi dans une autre recherche ; on peut aborder la santé mentale des hémodialysés - en insistant sur leur qualité de vie - et des greffés rénaux par l’aspect psychosomatique. Ce projet se situe au cœur des préoccupations actuelles en santé, notamment le domaine de la greffe, susceptible de conduire à de nouveaux développements théoriques et pratique.

 

Par contre dans le milieu de travail, nous illustrons les différents risques psychosociaux dans les organisations. On parlera alors d’épuisement professionnel mais aussi de manque de respect, de conflit, de harcèlement psychologique et même de suicide au travail. Ces nouveaux risques imposent aux organisations et à leurs partenaires de revoir leur stratégie de prévention et même les politiques publiques.

 

En parallèle, la science progresse dès lors que les théories changent : celles-ci ne sont jamais vraies ou fausses mais seulement utiles à un moment donné du développement de la science. Articuler  ainsi, revient à considérer que la « santé » est à l’intersection  de plusieurs disciplines et que c’est mobilisant différentes approches que l’on peut  cerner au plus près ce qui concerne la santé mentale et physique.

 

Les Neurosciences modernes indiquent la complexité de l’organisation fonctionnelle des cartes cérébrales dans la réalisation de tâches spécifiques, mais ce fonctionnement souligne l’intégration nécessaire à la réalisation d’une activité, qu’elle soit mentale ou physique, consciente ou inconsciente, involontaire ou volontaire (dépendante du système autonome ou moteur). Aujourd’hui, il paraît naturel, y compris d’un point de vue scientifique, de prendre en compte à quel point l’esprit humain enchevêtre les mécanismes cognitifs, émotionnels et sociaux. Parallèlement, on accepte que le substrat neuronal serve de médiateur à leur acquisition, leur élaboration et leur expression (Eslinger, 2005).Le champ de l’interface entre Neuroscience et maladie s’est élargi. Les publications concernant ces liens ont connu une croissance exponentielle, notamment dans le domaine de la maladie mentale et le  stress.

 

Notre questionnement se positionne dans la dimension du comment on arrive à donner du sens à cette articulation entre d’une part les sujets souffrants de maladie mentale, où le cerveau est considéré comme altéré à ce niveau pathologique et d’autre part quel serait le projet thérapeutique à adopter pour une prise en charge efficace ?

 

Les neurosciences appliquées au stress et à la psychopathologie en générale, se sont imposées comme une véritable interface entre expression de signes pathologiques et compréhension des mécanismes intrinsèques des différents troubles mentaux. Ainsi, l’objectif principal de notre recherche est l’application des données récentes des neurosciences, à la compréhension et à la prise en charge des troubles mentaux et des  comorbidités, notamment somatiques ; qui constituent le défi majeur des chercheurs  ces dernières années.

 

En outre un volet de recherche vise à établir un diagnostic  neuropsychologique  basé sur des connaissances neuroscientifiques proches de la psychiatrie biologique et de la neurologie interventionnelle. Grâce aux outils d’investigations assez modernes tels que l’IRMF et le PET-Scan. Les  pathologies suites aux stress sont multiples  dont le cerveau est affecté. Nous devons pencher à travers ce créneau de recherche -les Neurosciences- vers une action préventive  (hygiène mentale) afin, de  mieux cerner les facteurs déclenchant qui sont souvent les causes principales des pathologies d’ordre psychique et psychosomatique.