l’Enseignement inclusif pour l’intégration sociale en Algérie : Réalité et perspectives à la lumière des expériences aguerries

Abstract

La notion de l’enseignement en faveur des personnes en situation de handicap a, depuisle18ièmesiècle à nos jours, sans cesse réalisé des progrès. Un des plus importants de cesprogrès est l’enseignement inclusif qui s’impose de plus en plus à la place de l’enseignementspécial. En France, par exemple, ce sont Louis Braille et l’Abbé de l’Epée qui les premierscréèrent des instituts nationaux pour l’éducation des aveugles et des sourds1(E. Plaisance,2007, p 3).Pour le cas de l’expérience de Valentin Haüy, à titre illustratif, c’est en 1784 qu’ilcommençât à donner de l’instruction à un aveugle selon sa propre méthode, méthodede lettres en relief, et en 1785 il fut chargé par une société de philanthropie d’assurerl’éducation de ses enfants aveugles, tâche qu’il continua jusqu’à la fin de sa vie. La diffusiondans d’autre pays des méthodes d’éducation des personnes en situation de handicap est,elle aussi, ancienne, puisque le Tsar de Russie, Alexandre1er, fit venir Valentin Haüy àSaint-Pétersbourg en 1806, spécialement pour la création et la gestion d’une école pourjeunes aveugles. Par la suite, dans le sillage des luttes pour les droits civiques, « la remiseen question de la mise à l’écart de ces élèves dans des établissements ou des classesspécialisés »2fait son entrée dans les débats durant le XXIèmesiècle.Cette remise en question de la méthode d’enseignement en classes spéciales des personnesen situation de handicap a, au fil du temps, renforcé le concept d’enseignement inclusif enpromouvant le droit fondamental de l’élève à l’éducation dans un milieu qui accueille toutesles personnes et a bouleversé positivement les pratiques en introduisant dans l’enseignementdes personnes en situation de handicap des méthodes basée sur l’insertion sociale. Mais ilreste encore un long chemin à parcourir pour atteindre l’objectif de l’Education pour tousde la communauté internationale3, puisque des études récentes montrent que, dans lespays sous-développés notamment,« le handicap est souvent un facteur plus important dansla relation à l’exclusion scolaire que le genre ou la localisation géographique (...) et avoir unparent handicapé augmente également la probabilité pour un enfant d’être déscolarisé »4.En Algérie, La généralisation de l’enseignement a été l’élément invariant de la politique