Les Hommes qui marchent de Malika MOKEDDEM, une autofiction ?

Abstract

L’espace désertique dans lequel se situe l’intrigue est à la fois un espace référentiel parce qu’il a réellement existé dans le vécu de l’auteure ; et aussi un espace « fictif ». L’écriture mokeddemienne fictionnalise cet espace et le personnifie jusqu'à accorder à certains lieux, comme la dune, le statut de personnage et de faire du personnage de Zohra, un symbole de l’espace désertique et du nomadisme. Ensuite, le second point qui est l’exil intérieur et géographique a permis d’observer comment l’exil s’est manifesté de façon mental, affective et culturel dans le moi de l’auteure à travers le personnage principal de Leila. Cet exil mental a précédé l’exil effectif qui constitue le dénouement du roman et l’aboutissement de la quête de soi de Leila