Etude de quelques facteurs de risque pour la survenue de l’infection urinaire communautaire chez les femmes et étude de la sensibilité des souches bactériennes isolées aux antibiotiques

Abstract

Les infections des voies urinaires sont très fréquentes et touchent à la qualité de vie des femmes. L’objectif de notre étude est d’étudier la prévalence des infections urinaires chez la femme mariée, de déterminer le profil de sensibilité aux antibiotiques des germes isolés et d’évaluer certains facteurs de risques impliqués dans la survenue d’une infection urinaire. Méthode : Nous avons mené une étude prospective allant du 03 mars 2019 au 30 avril 2019 dans deux laboratoires d’analyses médicales privés (le laboratoire du Dr. LALAOUI situé au centre-ville de Bejaia et le laboratoire du Dr. AIT BACHIR sis à Akbou). Un questionnaire a été remis aux femmes, et chacune d’elle a remis un flacon d’urine pour être analysé. Après examen cytobactériologique des urines (ECBU), nous avons identifié les germes isolés et étudié leur sensibilité aux antibiotiques. Une analyse statistique a été réalisée à partir des réponses obtenues pour déterminer certains facteurs de risque. Résultats : Un total de 234 femmes a été questionné et 28 d’entre elles ont montré un ECBU positif donnant une prévalence globale d’infections urinaires communautaires de 11.91% (28/234) . La majorité des germes isolés étaient sensibles aux antibiotiques testés. Une prévalence de 9% d’infections urinaires a été obtenue chez les femmes enceintes, 26% chez celles qui ont déclaré changer leurs serviettes hygiéniques moins de 3 fois par jour et 26% chez les femmes qui ont utilisé des méthodes contraceptives (la plus grande prévalence a été observée chez les femmes qui ont déclaré utiliser des préservatifs). Concernant les rapports sexuels, il a été noté que ça n’influence pas sur l’acquisition des infections urinaires. Conclusion : Les femmes qui ne respectent pas les conditions d’hygiène et qui ont déclaré utilisé des méthodes contraceptives telles que le préservatif ont eu plus d’infections urinaires que les autres.