Bioaccumulation des HAP atmosphérique par le chou frisé à Bejaïa

Abstract

La pollution de l'air constitue un facteur de risque environnemental majeur pour les êtres vivants. La protection contre de tels risques nécessite une surveillance et un contrôle de la pollution atmosphérique. L'objectif de notre étude était d'évaluer l'accumulation de la pollution atmosphérique due aux Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) par transplantation du chou frisé dans la ville de Béjaïa. Dans ce contexte, dix stations ont été choisies dans la ville de Béjaïa, pour placer des plants de chou frisé (Brassicaoleracea), préalablement préparés durant deux mois (Mars-Avril) dans les mêmes conditions de culture, de repiquage et de développement. Après deux mois de leur exposition (Mai-Juin), les plants ont été récupérés et les polluants atmosphériques captés par leurs feuilles ont été quantifiés. En parallèle, la chlorophylle et la proline des feuilles des mêmes plants de chou ont été dosés pour mesurer les effets de ces polluants sur la physiologie de la plante. Les résultats ont montré une variation spatiale entre les différentes stations. Les concentrations de HAP accumulées dans notre chou varient entre 13 ± 5 ng/g à 80 ± 10 ng/get présentent des différences significatives (p=0,017). Pour tous les paramètres, à part la chlorophylle b, les concentrations moyennes calculées au niveau de la station " Témoin " ont montré des différences significatives avec ceux des dix autres stations. On peut conclure alors que ces stations caractérisées par une forte activité industrielle et automobile sont à grand risque de pollution.