Abstract:
Les caisses de l’assurance maladie en Algérie, sont confrontées à l’accroissement des dépenses et arrivent difficilement à équilibrer leurs comptes. Cet accroissement est stimulé par plusieurs facteurs, particulièrement les effets de la double transition sanitaire et épidémiologique, l’extension de l’offre de soins et du marché du médicament qui reste toujours difficile à maitriser.
Les sources de financement de l’assurance maladie quand à elles, proviennent uniquement des cotisations des travailleurs salariés. Ce système est de plus en plus remis en cause, surtout avec la persistance d’un niveau élevé de chômage et l’élargissement des activités informelles qui échappent aux cotisations.
Ce système est de plus en plus remis en cause, surtout avec la persistance d’un niveau élevé de chômage et l’élargissement des activités informelles qui échappent aux cotisations.
Dans ce contexte, l’assurance maladie doit faire face à un défi qui est celui d’améliorer la qualité des prestations tout en assurant l’équilibre des organismes assureurs. Pour cela, un certains nombre de mesures ont été entreprises telles que la généralisation de la procédure du tiers payant avec l’introduction de la carte à puce CHIFA et l’actualisation de la nomenclature des actes professionnelles.
Le remboursement du médicament occupe la première place des dépenses d’assurance maladie. Dans ce cadre, certaines mesures ont été mise en place telles que ; l’incitation à la production locale, l’encouragement à la prescription des génériques, l’introduction du tarif de référence servant de base au remboursement. L’atténuation du nomadisme médical et le respect de la hiérarchie des soins grâce au rôle du médecin traitant.
Pour maitriser les dépenses du forfait hôpitaux qui occupent la deuxième place au niveau des dépenses d’assurance maladie, un système de contractualisation est mis en place.
Les nouvelles dispositions issues de la généralisation du système du tiers payant et la révision de la nomenclature des tarifs de remboursement peuvent remettre en cause l’équilibre des caisses d’assurance maladie. Tout en se référent à des expériences étrangères, il est nécessaire d’introduire de nouvelles sources de financement. Comme il est nécessaire de développer un système complémentaire de couverture sociale.