Abstract:
Ce travail de diplôme s’intéresse au microcrédit qui occupe une position de choix au
sein de l’agenda international de lutte contre la pauvreté et le chômage. En Algérie, une panoplie
de dispositifs a été initiée pour permettre aux populations marginalisées d’accéder au microcrédit,
afin de lutter contre le chômage par la promotion de l’entreprenariat. Notre objectif de
recherche est de mettre l’éclairage sur la réalité de cette expérience, et ce à travers une enquête
de terrain réalisée au niveau de la ville de Bejaia à l’aide de questionnaires adressés aux
personnels de l’ANSEJ, de l’ANGEM et des banques publiques partenaires.
Il ressort de notre étude que le microcrédit tel qu’il est pratiqué en Algérie souffre de
plusieurs lacunes qui se répercutent négativement sur ses bénéficiaires. Les contraintes se font
plusieurs : la rigidité du système bancaire publique, la centralisation des décisions,
l’administration bureaucratique, le manque de suivi et de ciblage des projets rentables,
l’absence d’étude approfondie des dossiers, … Ceci réduit les chances de réussite des projets
initiés dans le cadre des différents mécanismes de microcrédit. Donc, pour donner un nouveau
souffle à ce dispositif qui a prouvé son efficacité dans de nombreux pays, l’état doit agir vite
et prendre en charge toutes ces lacunes.