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Dans ce mémoire, nous avons étudié la mécanique analytique dans les algèbres
de Grassmann dans le but de développer une théorie consistante avec des variables qui
anti-commutent, afin aborder les systèmes physiques décrits par des lagrangiens
pseudo-classiques.
A cet effet, nous avons d'abord construit le formalisme de la pseudo-mécanique
qu'est la mécanique d'un système pseudo-classique décrit par les variables canoniques
ordinaires et par les variables de Grassmann. Cette mécanique nous a permis de
trouver une méthode puissante pour l'étude des systèmes Fermioniques et de leur
donner une description classique, car à la limite, les systèmes de Fermions ont un
caractère purement quantique et ne possèdent pas de correspondants classiques.
En effet, l'utilisation de l'algèbre de Grassmann pour faire de la mécanique
analytique nous a permis d'obtenir les crochets de Poisson entre les différentes
variables physiques et de les transformer en relations de commutation et d'anti-
commutation dans le domaine quantique, ce qui est une généralisation de la
quantification canonique aux systèmes pseudo-classiques. Les opérateurs bosoniques
vérifient des relations de commutation entre eux et avec les opérateurs fermioniques,
tandis que ces derniers obéissent à des relations d'anti-commutation entre eux. La
version quantifiée de la pseudo-mécanique n'est rien d'autre que la théorie quantique
ordinaire.
Enfin, nous mentionnons que moyennant ces systèmes pseudo-classiques nous
avons la possibilité de décrire le spin à un niveau pseudo-classique, d'ailleurs, c'est la
motivation initiale de ce travail. Nous avons pu aussi retrouver l'oscillateur
harmonique fermionique en partant d'un lagrangien pseudo-classique. Dans une
dernière application, nous avons démontré que l'équation de Pauli décrivant une
particule ayant un spin ½ se déplaçant dans l'espace et le temps, peut être obtenue en
commençant par un lagrangien pseudo-classique, réel et pair, contenant des variables
ordinaires et des variables de Grassmann.
Ce travail nous a montré aussi que la limite classique ? ? ? 0 ? de la théorie
quantique avec les opérateurs de Fermi est la pseudo-mécanique. L'intérêt de ce
résultat est qu'il n'y plus de distinction formelle entre le cas classique et pseudo-
classique, nous avons toujours une formulation classique et quantique.
Donc nous avons pu constater que cette théorie unifie les variables qui
commutent et qui anti-commutent, afin d'étudier les fermions et les bosons d'une
manière symétrique. |
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