Abstract:
En Algérie, les médicaments représentent un poids économique croissant dans le système
de santé et ils constituent une préoccupation majeure pour les pouvoirs publics. Malgré les
efforts déployés pour la maitrise des dépenses pharmaceutiques, celles-ci continuent
d’augmenter et absorbent une part grandissante du budget des soins de santé et des services
sociaux d'année en année.
L’objet du présent travail consiste à évaluer l’impact de la politique du tarif de référence
(TR) – qui est aujourd’hui l’instrument phare mis en oeuvre par le régulateur pour la maîtrise
des dépenses pharmaceutiques – sur la structure des prix des médicaments. Plus concrètement,
nous essayerons d’estimer, au sein de plusieurs « groupes génériques » soumis au tarif de
référence, l’écart de prix entre les spécialités pharmaceutiques qui les composent. Le but étant
de mesurer la variabilité des prix au sein d’un même groupe générique entre, d’une part, le
princeps (spécialité de référence) et les spécialités génériques associés, et, d’autre part, entre
les différentes spécialités génériques.
Nous avons constaté que l’accroissement du nombre de fabricants de génériques a eu un
très faible impact sur la réduction de leurs prix. Ainsi, la concurrence s’avère relativement faible
sur le marché des génériques en Algérie. Nous concluons que la politique de promotion de
génériques en Algérie, par la diffusion croissante des génériques et l’application du TR, n’a pas
eu, jusqu’à présent, beaucoup d’impact sur les prix des génériques. Compte tenu de nos
résultats et des développements possibles mis ici en évidence, il apparaît que la politique de
promotion des génériques en Algérie a eu des effets relativement modestes par rapport à
d’autres expériences de par le monde.
MOTS-CLÉS : Médicaments – Politique pharmaceutique – Maîtrise des dépenses