Abstract:
La colonisation française a laissé son empreinte dans la configuration actuelle des villes
algériennes. Parmi cet héritage on note les cités de recasement. ? travers le pays il existe une
multitude de cités de recasements, parfois en ville et d'autres en dehors des agglomérations
urbaines ; ces cités habitées par une population " indigène " ont résisté à l'urbanisation galopante
de nos agglomérations, jusqu'au moment où elles ont été englouties par ces villes et suite à une
mutation du mode de vie de la population et des besoins en espace habitable pressant, des
transformations ont eu lieux en utilisant des matériaux de récupération. Ces cités qui ont résisté à
l'usure du temps ont été bidonvillisés par ces transformations ; ces dernières sont les signes d'une
appropriation de l'espace urbain et son adaptation aux besoins des occupants. Ce processus de
mutation du mode d'habitat et en rapport direct avec la mutation de celui du mode d'habité. Ces
empreintes du mode d'habité ont forgé une mémoire des lieux.
? travers l'étude des pratiques d'habiter observés dans le cas de la cité de recasement Akbou
Bejaïa et analysés ainsi que celle de la genèse des lieux, nous traiterons les questions du rapport
entre les pratiques socio-spatiales et le cadre de vie d'une part, et le rôle de ces dernières dans la
fabrication de la mémoire des lieux par les habitants d'autre part on s'est basé sur les données
d'une enquête sur le terrain par le biais d'un questionnaire, l'élaboration d'une grille d'analyse
typologique ainsi que l'analyse morphologique du tissu urbain mais aussi l'évolution
diachronique de la ville et l'apparition de la cité dans son contexte évolutif ainsi grâce à la
discussion des résultats obtenues une opération de résorption de l'habitat dans cette cité a été
confirmé ce qui nous a permis de mettre en exergue différentes propositions possibles pour mettre
fin à cette problématique.