Abstract:
La mémoire n’est pas seulement cette archive de photos que nous collectons au fil du temps,
et/ou d’événements qui s’accumulent dans nos cerveaux et évoquent nos émotions de
nostalgie ou de déception. Elle est plutôt un moyen de survie par lequel le premier homme
s'est réfugié lorsqu’elle lui a rappelé des dangers à éviter et qui entourent son environnement,
pour ensuite se transformer en un moyen de coexistence avec l'idée de disparition, en laissant
des traces d'inscriptions et de dessins sur les parois des grottes comme une tentative
d'immortaliser leur mémoire.
Les individus ne sont pas les seuls à avoir cette faculté impressionnante à stocker des
souvenirs et à les rappeler. Les nations et les peuples sont également destinés à voir leurs
moments de victoire ou de défaite accompagnés d'une mémoire collective qui vit et dure
quelque part dans leur conscience malgré le passage du temps et la succession des
événements. L’architecture mémorielle qui s’est répandue dans l’espace urbain de nos villes
est une forme de cette mémoire collective.
Kherrata est ce genre de ville qui sauvegarde toujours les traces de ces mémoires malgré son
processus d’évolution urbain actuel ayant tendance à les dissimuler. L’intérêt de notre travail
est avant tout d’arriver à mener une réflexion remédiant aux problèmes contraignants
l’intégration de ces mémoires dans l’espace urbain et la vie quotidienne des usagers de la
ville. Pour y aboutir, nous avons pu délimiter un cadre théorique qui à son tour nous a orienté
vers un choix judicieux d’exemple à étudier afin d’en tirer les données nécessaires à exploiter
dans l’analyse urbaine de la ville, dans l’interprétation de ses résultats et enfin dans le choix
de la proposition qui mets en scène la mémoire en cohérence avec le développement urbain
de Kherrata.
Memory is not only that archive of photos that we collect over time, and/or events that
accumulate in our brains and evoke our emotions of nostalgia or disappointment. It is rather
a tool of survival by which the first man took refuge when it reminded him of the dangers to
be avoided, that surround his environment. To then, turn into a tool of coexistence with the
idea of disappearance, by leaving traces of inscriptions and drawings on the walls of caves
as an attempt to immortalize their memory.
Individuals are not the only ones to have this impressive ability to store memories and recall
them. Nations and peoples are also destined to see their moments of victory or defeat
accompanied by a collective memory that lives and lasts somewhere in their consciousness
despite the passage of time and the succession of events. The memorial architecture that has
spread in the urban space of our cities is a form of this type of memory.
Kherrata is this kind of city, which always safeguards the traces of these memories in spite
of its current urban evolution process, which tends naively to hide them. The interest of our
work is above all to manage to carry out a reflection remedying the problems constraining
the integration of these memories in the urban space and the daily life of the users of the cit.
To this end, we were able to define the theoretical framework, which in turn directed us
towards a judicious choice of the examples to be studied. The necessary data have been
derived from was explored: in the urban analysis of the city, in the interpretation of its results
and finally in the choice of the best scenario which puts in scene the memory in coherence
with the urban development of Kherrata.