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Le travail présenté a été consacré à l'étude d'un matériau polymère synthétique de la
famille des thermoplastiques et de nature apolaires. Il s'agit des films en polyéthylène PE. Le
travail s’inscrit dans le cadre de l'évaluation de la tenue diélectrique de ce matériau utilisé
dans les systèmes d’isolation sous tension alternative sinusoïdale et sous tension continue.
Les isolants électriques en polymère, sont souvent semi-cristallins, cette structure
complexe dicte les propriétés physiques, mécaniques et électriques des matériaux isolants où
ils sont employés. D'ailleurs cette structure présente un désordre d’ordre chimique et un autre
désordre d’ordre physique, joue un rôle important dans la complexité de la réponse de ces
matériaux à une contrainte qui leurs est appliquée.
La fiabilité est le problème majeur lors du dimensionnement de l’isolation des
dispositifs électriques. Lors des essais de rupture diélectrique sur des échantillons placés dans
des conditions expérimentales identiques, on n’obtient pas une valeur unique de la tension de
claquage mais une distribution de valeurs. Il est donc nécessaire de faire une série de mesure
sur un grand nombre d’échantillons identiques et de mener une analyse statistique sur la
dispersion des valeurs de rupture. Dans le domaine de la rupture diélectrique des isolant
solides, le modèle statistique de Weibull est le plus utilisé vu sa capacité à aller chercher un
seuil de rupture s'il y a lieu.
L'analyse statistique effectuée sur les résultats de rupture, montre qu'un tracé à deux
paramètres s'avère plus correcte et la recherche d'un seuil de rupture n'est pas nécessaire. La
dispersion en temps est plus importante que celle en champ et, que lorsque le paramètre de
forme est important, les résultats sont moins dispersés.
Nous avons montré lors de l'étude de la rupture à court terme sur notre matériau, que
la rupture diélectrique est un phénomène aléatoire qui se traduit toujours par la formation de
chemins préférentiels à forte conductivité. Les conditions dans lesquelles elle se développe
dépendent de la configuration du champ électrique, du niveau et de la forme de tension
appliquée. Les résultats montrent que la vitesse de montée de la rampe de tension a une
influence considérable sur la tension de claquage. En effet, pour les faibles vitesses de la
rampe, la tension da claquage croit linéairement. Pour des vitesses plus élevées, on assiste à
une variation de forme exponentielle. Enfin un palier de saturation a été constaté au-delà
d'une certaine vitesse de la rampe de tension appliquée.La rigidité diélectrique du matériau étudié est plus importante dans le cas où une
tension continue est appliquée que celle obtenu en alternative, encore plus grande si la polarité
de la tension continue est négative.
En perspectives, des travaux complémentaires d'analyse des produits de dégradation
du matériau étudié par des méthodes physico-chimiques, des mesures de charge d’espace ou
encore des analyses par spectroscopie diélectrique sont à envisager dans le cadre de la suite à
donner à ce travail. |
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