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L’Algérie est passée d’une organisation pharmaceutique centralisée et unitaire, à une organisation pharmaceutique décentralisée et profondément pluraliste. Le passage à l’organisation décentralisée est lourd de menaces contre lesquelles il importe de se prémunir dans toute la mesure du possible. En effet, les objectifs des agents décentralisés (patients, médecins, multinationales pharmaceutiques, industrie locale, importateurs,…) ne coïncident pas forcément avec les objectifs de l’organisation pharmaceutique dans son ensemble. De fait, il faut se poser la question fondamentale : Comment coordonner les comportements des agents autonomes, conscients de leurs interdépendances et de leurs divergences d'intérêts, de
façon à rendre efficaces collectivement leurs interactions stratégiques ? L’intervention régalienne de l’État dans le secteur pharmaceutique est justifiée par l’importance des externalités inhérentes à ce dernier. La morbidité et la mortalité de la
population sont ainsi liées, en partie, à la disponibilité et à l’accessibilité des médicaments. Toutefois, cette intervention ne doit pas forcément relever du contrôle centralisé. Dès lors que les dépenses pharmaceutiques sont engagées au niveau décentralisé par des agents autonomes, une politique incitative décentralisée présente l’avantage d’inciter ces derniers à opérer des arbitrages conformes à l’intérêt collectif. C’est à la présentation des principaux résultats et propositions suscitées par cette problématique qu’est consacré le présent travail. Ce travail est une étude exploratoire, à titre d’essai, des implications des multiples interactions économiques en œuvre dans l’organisation pharmaceutique algérienne post
libéralisation. La méthode sera essentiellement déductive et analytique. |
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