Abstract:
L’objet de ce travail est d’essayer d’évaluer le système bancaire algérien à travers sa contribution au financement des projets de développement local depuis la réforme de 1990. Dans ce travail, nous nous intéresserons au cas de la wilaya de Bejaia, en recueillir des informations sur la situation des agences bancaires et sur leur aptitude et/ou contribution au financement des projets développement local de la wilaya, qui a connu, durant la dernière décennie, un développement
économique assez important. Dans le cadre de ce travail, une démarche méthodologique était adoptée à double approche ; la première est d’ordre théorique élaborée sur la base d’une revue bibliographique utilisant des ouvrages, articles, documents, mémoires et thèses : elle est donc déductive inductive, la seconde consiste en des enquêtes, par questionnaires et par entretiens, en s’adressant à la quasi-totalité des agences bancaires et à leurs directions et des entreprises, et seulement par entretiens au niveau deux organismes officiels : ANSEJ et CNAC, de la wilaya de Béjaïa.
Un stage de trois mois à la BEA est très valorisant et enrichissant et nous a permis, notamment de s’approcher de la réalité de la relation banque-entreprise. Pour ce faire, deux hypothèses ont été émises : Les banques de la wilaya de Béjaïa contribuent fortement au financement de projets de développement local, appuyées en cela par les nombreux dispositifs de soutien aux jeunes et aux chômeurs. Quelle que soit la contribution présente du système bancaire algérien au financement de projets de développement local, nous partirons que la banque et l’entreprise entretiennent une relation privilégié, dans laquelle la banque offrent une panoplie du crédit et que l’opération d’octroi engendre des risques quasi permanents auxquels elle doit faire face. Cette recherche empirique à Béjaïa nous a permis de constater que : · L’espace bancaire est composé de 46 agences bancaires, dont le réseau des banques publiques accapare sur le total des agences par 91,3 %. A noter, 50% des agences bancaires de la wilaya sont crées avant 1990, et le reste des agences est crée après 1990 (jusqu’à la fin l’année 2006). · Des contraintes essentiellement liées au traitement de dossier du crédit, qui constitue la phase
la plus importante avant l’opération d’octroi de crédit, à savoir : la lenteur de traitement des demandes de financement, l’exigence des banques en matière de garanties, ce qui rend l’accès des PME aux crédits bancaires, et un manque flagrant d’information sur le client demandeur de crédit, et entre banques en matière d’échange de renseignements. Toutes les banques publiques, à l’exception de la CNEP-Banque, ont contribué massivement à la création de micro-entreprises et des projets aux chômeurs âgés de 35 ans à 50 ans. Depuis le début de dispositif de l’ANSEJ au 30/10/2006, 97,14% de projets ont été assuré par le principe du financement triangulaire ; en faisant ressortir la prédominance de la BADR, dans sa participation pleine et active dans le cadre de l’ANSEJ. Concernant le dispositif de la CNAC, 73,17% ont été crée au niveau d’investissement inférieur ou égale à deux millions DA ; en terme de compétence des agences bancaires à Béjaïa, on note la prédominance de la CPA dans sa participation importante joué par la banque dans la réussite du dispositif CNAC.
· La dynamique des projets dans la wilaya, notamment le secteur privé, qu’ils s’agissant de nouvelles créations et développement de ceux déjà existants, est due pour une large part à une dynamique des banques commerciales qui ont contribué au financement des entreprises, particulièrement, dans la promotion des PME/PMI, et une suite des réformes structurelles offrant l’économie de marché. Ces dernières années, les crédits bancaires évoluent d’une manière positive et
au cours des trois années prochaines, les agences bancaires prévoient d’évoluer ces crédits de manière encore positive.