Abstract:
Ce mémoire porte sur l’étude de la relation entre la quantité de monnaie en circulation et le mouvement des prix en référence au cas algérien et ce, durant la période allant de 1990 à 2006. En premier lieu, il revient sur la signification de l’inflation qui est considérée comme un phénomène monétaire toujours vérifié à long terme. L’attention se porte sur l’évolution de la théorie quantitative de la monnaie qui a subi moult modifications, reformulée au cours des années 50 et 60 par M. Friedman qui, d’un simple truisme ou de relation comptable toujours vérifiée, l’érigée en une nouvelle théorie de demande de monnaie tout en réhabilitant la théorie quantitative de la monnaie. Ainsi la théorie quantitative de la monnaie est devenu le dogme commun aux banques centrales qui ont toutes comme principal objectif la stabilité des prix . En deuxième lieu, il rejoint les assertions développées par la Banque d’Algérie qui affirme que le contrôle qu’elle réussit à exercer sur la croissance de la masse monétaire lui a permis de contenir la croissance des prix. Pour apprécier les performances de la Banque d’Algérie concernant la politique du ciblage monétaire, on a procédé à l’étude de la politique monétaire mise en oeuvre par la Banque d’Algérie au cours des années 1990 à 2006. L’analyse théorique donnent une image plutôt rassurante de l’efficacité du cadre adopté par la BA. En troisième lieu, en s’appuyant sur la relation quantitative sous une forme dynamique : la forme en termes de taux de croissance des différentes variables d’une année sur l’autre. On montre que l’évolution baissière de la masse monétaire est relativement parallèle à celle de l’IPC. Bien qu’il y a un risque inflationniste, vu la tendance depuis 2006 au relâchement de la régulation monétaire. De ce point de vue, l’évolution des prix observée apparaît proche aux enseignements de la théorie quantitative de la monnaie.