Abstract:
La fin du vingtième siècle a été caractérisée par un renouveau d’intérêt spectaculaire des accords commerciaux
régionaux ACR et des initiatives de constitution de grands projets régionaux. Ces ACR portent généralement les
empreintes et valeurs des grandes puissances mondiales, EUA et UE. Ces accords conclus entre pays de niveaux de
développement différents soulèvent les plus vives interrogations, dont celles de leur intérêt pour les pays en
développement, leur implication sur leur bien être….
Dans cette perspective, deux grands projets régionaux qui ont vu le jour durant la même période et dans le
même contexte forment un bon exemple d’analyse, en l’occurrence l’ALENA et le projet euro méditerranéen. Ces deux
projets se démarquent par le poids consistant de leurs leaders et de l’effet de dominance qu’ils exercent sur leur
périphérie du Sud. Notre travail consiste à analyser l’intérêt des ACR pour les pays pauvres, pour ce faire on a suivi les
étapes suivantes: la description générale des ACR: leur évolution historique et de leur cadre juridique, ainsi que des
théories et conceptions les entourent, puis on a étudié leurs effets sur les pays membres et les pays non membres. Enfin,
on a procédé à une analyse comparative de ces deux grands projets sous cités qui nous a permis de déceler un fait
marquant de leur évolution durant une décennie qui est la persistance voir le renforcement de la domination des pays
leaders à leur centre de rattachement ainsi que de l’amplification de la divergence des niveaux de vie.
Dans ce contexte, l’Algérie a signé un accord d’association avec l’Union Européenne dans la perspective de
l’instauration d’une zone de libre échange qui devait faciliter les flux des échanges entre les deux parties et de permettre à
l’Algérie de réussir sa transition à l’économie de marché et de moderniser son économie. La réalisation de ces objectifs
repose sur l’assistance et l’aide de l’UE. Ce débat portait sur les retombés possibles de l’accord sur l’économie nationale,
et en premier ordre sur l’industrie. L’accord permet-il de moderniser et de dynamiser l’économie nationale? Permet-il
d’améliorer la crédibilité de l’Algérie et de ses politiques? La réponse à ces questions s’est basée (après une discrétion
rapide de ledit accord et de l’évolution historique des relations entre les deux partenaires), sur une analyse du contexte
général de l’économie algérienne, pour détecter un fait marquant de notre économie qui est sa tendance à la
désindustrialisation au profit des secteurs rentiers et des services, et ce on se basant sur les résultats et les réflexions du
modèle de la maladie hollandaise. Dans un autre chapitre, on a analysé l’état d’avancement des politiques structurelles
mises en place pour épauler l’industrie algérienne fragilisée par les effets du mal hollandais comparativement avec celui
de notre politique commerciale de démantèlement. Cependant, le constat est fort mitigé, d’un côté, on assiste à un
piétinement des politiques de restructuration du tissu industriel algérien (privatisation et programme de mise à niveau), et
de l’autre à une accélération du programme de démantèlement et d’ouverture, ce qui complique d’avantage la situation de
l’industrie nationale.