Abstract:
Notre mémoire a porté sur une recherche lexicologique et sémantique des noms de métiers en kabyle empruntés à la langue française. Le corpus d’étude a été recueilli auprès d’étudiants du Département de Français, Facultés des Lettres et des Langues de l'université de Bejaia. Le travail est divisé en deux parties distinctes. Dans a première partie, il est question des concepts théoriques ayant trait aux sciences du langage, plus particulièrement la lexicologique, sémantique et la sociolinguistique. La deuxième partie est consacrée à l’analyse des noms de métiers sur le plan phonologique, morphologique et sémantique. La notion « emprunt » a constitué un élément fondamental de notre recherche vu que nous avons exploré les données du point de vue de contact des langues. En effet, toutes les communautés linguistiques empruntent non seulement des biens matériels mais aussi des mots. Les noms de métiers de la langue kabyle sont généralement des emprunts à la langue française. L’intérêt que nous avons apporté à l’étude de ces unités lexicales étrangères provient de leur usage massif et fréquent en berbère. D’ailleurs, ces emprunts sont présents aussi bien dans la nomination des professions intellectuelle manuelles en Kabylie. Il faut également signaler que cette recherche a révélé que les métiers peuvent véhiculer des connotations qui débordent le sens dénoté. Les significations revêtent tantôt des sens mélioratifs, c’est-à-dire des qualités, tantôt des sens péjoratifs mettant en avant des défauts. Pour finir, il est utile d’indiquer aussi que l'ensemble des noms de métiers s’inscrivent dans des relations de hiérarchisation entre les fonctions en relation d’hyperonymie et d'hyponymie.