Abstract:
Cette étude expérimentale sur l’influence synergique des vers de terre et du fumier de bovin
sur les propriétés physiques de deux types de sol (texture sableuse et texture limonoargileuse),
notamment la stabilité structurale et la perméabilité, a été menée sur deux sites
différents. Le premier site se trouvant au niveau de la CASSDEP de Baccaro (Tichy) présente
un sol de texture très filtrante dans lequel les agriculteurs pratiquent de la plasticulture. Le
deuxième site, se trouvant au niveau de la Pépinière Ouchène (Souk-El-Ténine), présente un
sol relativement lourd, avec des problèmes de battance en surface liés à sa nature limoneuse.
Au niveau de chaque site étudié, un dispositif expérimental, constitué de six carrés ou blocs
de 1m2 chacun, séparés de 50 cm au minimum, a été délimités avec les caractéristiques
spécifiques à chacun d’eux : introduction ou non de vers de terre (Lumbricus terrestris) et
incorporation de la matière organique (fumier de bovin) à 0%, 2% ou 4%.
Un bon rendement implique une bonne terre agricole, c’est pourquoi nous avons ensemencé
des graines d’une espèce de légumineuse potagère Vicia faba L. (var. aquadulce à longue
cosse). Ceci dans le but de faire ressortir l’influence du fumier et des lombrics sur le
développement, la croissance et le rendement des fèves. A cet effet, nous avons réalisés une
série de mesures biométriques (longueur des trois feuilles les plus grandes et leur nombre
total, la longueur de la tige et des gousses), sur les individus des fèves, tout les 30 jours à
partir du semis. Des prélèvements d’échantillons de terre ont été effectués, après sept mois
d’expérimentation depuis l’installation du dispositif expérimental (fin Mai), période idéale
pour l’activité des vers de terre, dans la dégradation de la matière organique. Cela, afin de voir
l’évolution dans le temps des paramètres physiques (stabilité structurale et perméabilité) en
fonction des traitements effectués dans chaque parcelle, (apport de matière organique et
incorporation de lombrics).
Les résultats obtenus montrent un léger enrichissement des deux sols en éléments minéraux,
principalement l’azote, et une amélioration notable de la structure et de la vitesse
d’infiltration. Mais nous avons noté que cette amélioration des paramètres physiques apparaît
surtout dans les parcelles enrichies en fumier de bovin, beaucoup plus que celles où il y avait
eu incorporation de vers de terre. Toutefois, cette amélioration reste insuffisante, et il faudrait
sans doute des doses de matière organique plus conséquentes. Il faudrait aussi signaler l’effet
synergique des lombrics avec la présence de matière organique, qui donne des améliorations
des propriétés physiques (porosité, densité apparente, stabilité structurale et perméabilité)
nettement plus intéressantes.