Abstract:
. Le bord sud du bassin méditerranéen a une longue histoire d'incendie mais le risque d'incendie est mal étudié par rapport au bord nord. Nous avons construit une base de données sur les incendies à partir des données MODIS (2001-2015) pour une zone typique de la côte nord de l'Algérie (région de Bejaia) afin de déchiffrer le rôle des contrôles environnementaux et anthropiques sur la fréquence des incendies et la zone brûlée. Nous avons trouvé un rôle élevé du bioclimat, qui contrôle la sécheresse du combustible, l'inflammabilité et la biomasse. La fréquence maximale des incendies et les zones brûlées ont été enregistrées dans les zones subhumides du nord avec de grandes quantités de forêts et de broussailles, et les incendies étaient limités dans la zone subaride du sud. Les humains ont allumé la plupart des incendies et ont brûlé de préférence les forêts, les broussailles, les pâturages, les bosquets et les terres agricoles. Des feux de cime petits à grands se produisent dans les forêts et les marécages, tandis que les petits feux de surface prédominent dans les zones agropastorales et les bosquets. Les grands incendies (> 100 ha) sont rares (10%) mais contribuent pendant env. 50% de la surface totale brûlée. Ces caractéristiques de feu sont typiques de nombreux pays ruraux du bord sud du bassin méditerranéen et contrastent avec celles du bord nord. Sur cette base, nous proposons d'améliorer la prévention, la détection et la gestion des incendies de forêt sur le long terme et de protéger les forêts qui abritent une biodiversité élevée en Algérie.