Abstract:
énergie est devenue une source importante au sein de la demande mondiale. Le
pétrole demeure une des matières les plus désirées sur la planète au regard de son intérêt
économique et sa dimension géopolitique et stratégique.
Toutefois, les performances économiques de la quasi-totalité des pays exportateurs de
pétrole révèlent un phénomène contre intuitif : la richesse naturelle limite les opportunités de
développement. En principe, les rentes que reçoivent les pays exportateurs de ressources
naturelles doivent soulager la contrainte très forte de besoins en capitaux d’une économie en
développement. La manne pétrolière devrait, en théorie, servir au développement et
représenter l’assise de la croissance économique de ces pays. Pourtant, les expériences de
développement des grands pays pétroliers, tels que l’Algérie, l’Angola, l’Iran, le Nigeria ou le
Venezuela montrent que la bénédiction des ressources naturelles se transforme la plupart du
temps en malédiction ,alors que d’autre pays tels que la Norvège, le Canada, l’Australie sont
des pays riches en ressources naturelles caractérisés d’une forte croissance .
Le déclin de la croissance économique des pays dépendants des ressources naturelles
et le constat de « malédiction » sont expliqués dans la littérature économique par deux grands
courants. Le premier est bien connu sous le nom de Dutch Disease ou syndrome hollandais
attribue ces mauvaises performances à des mécanismes économiques, amorcés par un effet de
ré-allocation des ressources, un effet dépense et une perte de savoir-faire. Les conséquences
sur l’économie sont multiples : distorsions sectorielles et dépendance envers les recettes
pétrolières, impact négatif sur l’emploi car l’industrie pétrolière est fortement capitalistique,
prédominance du rôle de l’État et des dépenses publiques.