Abstract:
L’invagination basilaire est une malformation congénitale de la jonction cranio-vertébrale rare, se traduisant par une odontoïde anormalement invaginée dans le for amen magnum souvent associée à des anomalies de l’axe nerveux, notamment la malformation de Chiari avec ou sans syringomyélie.
L’objectif de ce travail est d’optimiser la prise en charge thérapeutique en réalisant la technique opératoire la plus adéquate pour chaque type d’invagination basilaire afin de réduire la morbi-mortalité. Afin d’atteindre cet objectif nous avons introduit en Algérie une technique récente et appropriée en application à une classification etio-pathogénique récemment revue dans la littérature.
Notre travail est basé sur l’étude d’une série de 20 patients tout âge confondu présentant une invagination basilaire associée ou non à d’autres malformations, étalée sur une période de 05 ans allant de janvier 2018 jusqu’à janvier 2023,
l’âge moyen est 45 ans avec un sexe ratio égal à 1.
Tous nos patients ont étés opères, 17 patients avaient bénéficié de la mise en place de distracteurs avec fixation occipito-cervicale et décompression osseuse, pour des raisons techniques et d’indication thérapeutique, 2 patients avaient bénéficié d’une fixation occipito-cervicale avec décompression ostéo-durale et 1 patient avait bénéficié seulement d’une décompression Ostéo-durale.
Parmi les patients ayant bénéficié de la mise en place de spacers, 15 patient ont présentés une évolution favorable, un patient à présenté un état stationnaire.
Nous déplorons un décès suite à une embolie pulmonaire, patiente présentant un état clinique très altéré avec un Karnowski inférieur à 40%.
Les 3 patients n’ayants pas bénéficié de mise en place de spacers ont favorablement évolués.
L’impression basilaire est une pathologie assez rare, était et reste grave par son évolution et ses limites thérapeutique.
L’imagerie médicale (tomodensitométrie et l’IRM de hautes résolutions) nous ont permis de comprendre mieux la pathologie et de l’approcher avec de meilleurs résultats.
La résection de l’odontoïde par voie transorale, était jusqu’aux dernières années la seule solution, l’avènement de l’endoscopie a permis de réaliser la résection de l’odontoïde par voie endonasale évitant les aléas de la voie transorale mais toujours nécessitant une approche par voie postérieure en un second temps pour fixation.
Goel et Laheri avec leurs techniques innovantes nous ont permis de réaliser une décompression du tronc cérébrale et fixation occipito-cervical en un seul temps et par une seule approche.