Abstract:
Le connaissement est dans la pratique un instrument sine qua non dans les opérations du commerce maritime. En fait, il garantit le paiement pour le vendeur, la livraison des marchandises pour l'acheteur, le paiement du fret et des autres frais pour le transporteur, veille sur les intérêts des banques et est un élément de la valeur en douane. Autant de connexions qui font de lui un document unique et irremplaçable. Toutefois, aujourd'hui, le commerce international est entré dans une nouvelle ère, delle de la rapidité des échanges, de l'intégration des fonctions de l'entreprise en forme de supply chain et surtout de l'implication de nouvelles technologies dans les procédures administratives telle que l'EDI ou plus récemment la Blockchain. Ces changements opérés ont grandement mis le connaissement papier traditionnel, au centre des discussions sur un éventuel substitut électronique, permettant de répondre à la rapidité des transactions et des impératifs de la supply chain. Des limites en rapport avec son aptitude à sécuriser les chaines logistiques et à les rendre plus rapides et efficaces sont alors soulevées pour incité les opérateurs à accepter ce substitut numérique. Une tendance bien mise en lumière avec la crise de la Covid 19. Cependant, la communauté maritime a sous estimé la force de la tradition et de la coutume liée à la fonction principale du Bill of Lading qu'est sa négociabilité et aussi les implications juridiques de ce dernier. D'où, la difficulté à adopter une alternative numérique en vertu de la situation actuelle des échanges par Lettre de Crédit et de la volonté des États à moderniser leur arsenal juridique et à mettre à jour des technologies modernes.
