Abstract:
On s'est fixé comme objectifs d'évaluer et de comparer les effets que risquent d'induire deux éléments traces métalliques, le plomb et le nickel, sur la germination des graines de Marrubium vulgare L., ainsi que sur les premiers stades de croissance et de développement des plantules. Ces deux éléments testés à des concentrations variées (100, 200, 300, 400, 500 et 600 ppm), ont été utilisés sous forme de nitrate de plomb (Pb(NO3)2) pour ce qui est de l'élément Pb et sous forme de sulfate de nickel (NiSO4) pour ce qui est de l'élément Ni.
Les résultats obtenus montrent que le Pb et le Ni ne modifient en rien le pouvoir germinatif des graines et ce quel que soit la concentration testée. Les taux maximums de germination atteints culminent à hauteur de ceux des témoins. Cependant, la croissance des plantules résultantes est fortement influencée par l'effet toxique induit par notamment l'utilisation du nickel par rapport au plomb. En effet, les mesures biométriques des racines et des hypocotyles montrent que l'effet toxique du nickel s'installe dès la concentration de 100 ppm, par contre celui relatif au plomb ne s'installe qu'au-delà de 200 ppm. Par ailleurs, les contenus protéiniques des plantules indiquent une baisse notable dès une application de 200 ppm en Ni et de 300 ppm en Pb.
Après transfert des plantules en pots, la suppression du stress métallique imposé au préalable aux graines en phase de germination, a permis le développement d'un 1er axe feuillé chez les prétraités uniquement au Pb, quasi absent chez les prétraités au Ni.
Ces résultats montrent que si le stade germinatif des graines n'est pas influencé par un stress métallique, les stades ultérieurs relatifs à la croissance des plantules y sont sensibles. Aussi, le Ni s'est révélé plus toxique que le Pb par rapport à la croissance des plantules de Marrubium vulgare L.