Abstract:
L'agriculture a réussi à procurer à l'humanité, durant les siècles passés, les
ressources, notamment alimentaires, nécessaires pour survivre et croitre dans un
paysage agraire bien organisé.
Après la révolution industrielle, la structure agraire a été transformée dans
plusieurs pays développés, dans le but d'améliorer la capacité productive de ces
régions et afin d'alimenter des marchés locaux et régionaux en plein essor pour
répondre aux besoins alimentaires des populations.
L'Algérie a adopté, depuis son indépendance, plusieurs politiques agraires
ayant pour objectif d'améliorer son offre alimentaire, de dépasser sa dépendance
vis-à-vis de l'extérieur et d'assurer la sécurité alimentaire de sa population, tout
en propulsant l'économie du pays. Cependant, toutes les réformes appliquées,
n'ont seulement pas pu aboutir au bouleversement escompté mais ont plutôt freiné
la capacité productive dans le secteur agricole ; affectant ainsi le modèle de
consommation alimentaire, qui demeure traditionnel agricole et dont les
répercussions sur la santé sont visibles, surtout dans le cas des maladies de
pléthore et de carence.
Par ailleurs, le dispositif productif a été ralenti en raison du changement
climatique, accentué par le surpâturage et la déforestation. Lesquels ne sont autre
que le résultat de la politique agraire mise en place après l'indépendance, qui a
été incapable de suivre l'évolution des cheptels. Plus particulièrement, ceux situés
sur les terres Arch, où la surexploitation des pâturages a contribué à la dégradation
des sols, accentuant de ce fait la désertification, l'érosion des sols, etc.
Nous avons ainsi suggéré, à travers notre thèse de Doctorat, un ensemble de
solutions se focalisant d'une part sur la révision de la politique agraire et le suivi
rigoureux du programme de reboisement, par l'intégration de spécialistes dans le
cadre d'équipes de travail pluridisciplinaires. En parallèle, la promotion de
l'éducation nutritionnelle, renforcée par la restauration scolaire, tout en assurant
à la population un pouvoir d'achat adéquat lui permettant de modifier son
comportement alimentaire et de remplacer son modèle de consommation
alimentaire (déséquilibré) par un autre plus sain. De plus, l'encouragement d'une
politique d'enrichissement des aliments de base, afin de préserver la santé de la
population, de retarder l'apparition des maladies à risques et de baisser les
dépenses de santé.