Abstract:
Notre travail vise principalement à étudier le caractère hydrophile/hydrophobe des surfaces
du verre couché au chrome dans le but de l’exploiter dans la fabrication des isolateurs de
traversée du domaine de la haute tension. Il s’agit de suivre l’évolution de l’angle de contact ?
de la goutte d’eau déposée sur la surface de la plaque de verre couché au chrome, en fonction
de l’angle de déclinaison a de cette dernière et de relever l’angle d’éviction de la goutte dans
le but de reconsidérer le profil de l’isolateur. Cette étude est menée sous l’effet de différents
paramètres mis en jeu, à savoir : l’état de surface des plaques de verre (vierge, vieilli à sec,
vieilli sous pollution conductrice à s=2mS et s=5mS) revêtue ou non d’une couche de suie,
le volume de la goutte d’eau qui y est déposée et la conductivité de la solution polluante.
Un nombre important de mesures électriques et physiques et d’analyses chimiques sont
menées au niveau des laboratoires de Génie Electrique, Génie des procédé, de Physique et du
CRAPC de l’université de Bejaia, en vu d’atteindre l’objectif fixé.
Il s’agit de mesures électriques de rigidité diélectrique longitudinale, de facteur de perte et
de capacité du matériau, de mesure physique de l’angle de contact et d’analyses chimique
FTIR, FRX, DRX et photoluminescence.
Des résultats intéressants sont obtenus, que nous résumons comme suit:
Le verre couché au chrome présente une surface hydrophile. Le verre couché au chrome
revêtu d’une couche de suie acquiert un caractère superhydrophobe.
Ce caractère superhydrophobe du verre revêtu de suie est perdu lorsque le matériau subi un
vieillissement électrique en présence d’une pollution humide conductrice déposée, mais la
surface conserve toutefois un aspect hydrophobe. Ce même vieillissement altère
considérablement la surface de verre sans revêtement de suie, en lui conférant un aspect
superhydrophile.
La superhydrophobie du verre revêtu de suie tend à se perdue à mesure que la conductivité
de la solution polluante augmente. Ceci parce que la décharge, accompagnée d’un effet
thermique intense, endommage partiellement les structures en pointe de la suie, responsables
de la superhydrophobie.
La pollution conductrice intensifie l'effet thermique de la décharge, qui endommage la
surface du verre sans suie, la rendant superhydrophile.
Pour tous les cas de surface du verre considérés, avec et sans suie, l’augmentation du
volume de la goutte induit un angle d’éviction aéviction plus petit de cette dernière, car celle-ciglisse plus facilement sous l’effet de son poids, (Exception faite pour le verre vieilli sous
pollution sans suie qui est superhydrophile).
Dans le cas du verre revêtu de suie, l’éviction de la goutte s’opère à des angles de déclinaison
a petits, et à des angles plus importants dans le cas du verre vieilli à sec.
La goutte glisse à la surface de la plaque de verre sans suie, et roule sur la surface de verre
revêtue de suie.
Le vieillissement électrique dans des conditions de pollution sévère détériore les propriétés
électriques du verre (rigidité électrique Ed, facteur de pertes électrique tgd, capacité Cx).
La dégradation du verre sous l'effet de la contrainte de champ appliqué peut être attribuée à
la fragilisation du matériau due aux changements de phase, au mécanisme d'oxydation et à
l'altération de la surface causée par l'énergie intense de la décharge. Cela se traduit par une
diminution des performances électriques et physiques du verre.
Les analyses FTIR, FRX, DRX et photoluminescence révèlent que la structure moléculaire
du verre est affectée à la fois par le champ électrique appliqué, la présence de la pollution
conductrice humide (NaCl) et la couche de suie. La nature polaire de la solution polluante
contribue à cette dégradation.