Abstract:
La théorie de la croissance élaborée dans les années d’après la guerre n’a pas établi
beaucoup de propositions concernant la politique économique, elle n’a pas pu établir
clairement le rôle des comportements d’accumulation dans la détermination de la croissance.
Celle-ci reste exogène à l’état régulier. Les théories de la croissance sont relativement
récentes dans l’histoire de la pensée économique, elles ont mis en avant le rôle primordial du
progrès technique dans la croissance, en stipulant que sur le long terme seul le progrès
technique est capable de rendre plus productive l’économie. Ces théories trouvent leur origine
dans les critiques de la théorie de Slow, la critique essentielle concerne le progrès technique,
qui n’est pas un facteur exogène mais endogène, car il est le fruit des investissements des
agents. Et puisque les facteurs de croissance sont endogènes, l’État joue un rôle dans le
processus de croissance en incitant les agents à investir davantage dans le progrès technique.
Cette théorie réhabilite le rôle structurel de l’Etat par le biais de ses dépenses publiques.
Celles-ci sont traditionnellement considérées comme un facteur de stimulation de la
croissance économique. En effet, conformément à la logique keynésienne les dépenses
publiques peuvent exercer une influence contra-cyclique significative sur les variables
fondamentales des économies, notamment sur la consommation, et les investissements.
Concernant l’Algérie, les pouvoirs publics, pour redynamiser la croissance, ont mis en oeuvre
sur la période 2000-2014 une chaine de programmes de relance économique. Le premier est le
Programme de Soutien à la Relance Economique entre 2001-2004 visant la mise à niveau des
infrastructures de base ainsi que le soutien de l’agriculture et du développement rural, suivi du
programme complémentaire de soutien à la relance de la croissance économique 2005-2009
auquel s’ajoute deux programmes spéciaux, celui de soutien au développement des wilayas du
sud et l’autre pour les développement des régions des hauts plateaux. Malgré les efforts et les
budgets consacrés au développement de la situation économique et sociale du pays durant les
deux programmes précédents, il existe plusieurs lacunes. L’augmentation du prix du baril a
permis à l’Algérie de mettre en oeuvre un troisième programme quinquennal pour la période
2010-2014, comprenant une politique d’investissements publics ambitieuse destinée à
soutenir la croissance, à créer des emplois, et à améliorer l’offre d’infrastructures et de
services publics. Notre travail consiste à évaluer le régime économique de l’Algérie depuis la
relance des programmes économiques 2001-2014, et leur impact sur la croissance de
l’économie algérienne.