Abstract:
Les champignons phytopathogènes causent des problèmes énormes en agriculture, dont la
gravité peut être atténuée par les agents de biocontrôle. A partir d’un total de 125 bactéries, 24
isolats ont été sélectionnés à partir du sol, de l’eau de puit (Seddouk) et de l’eau de barrage
(Kherrata). Elles ont fait l’objet d’une élection sur la base de leurs activités antifongiques contre les
trois champignons Botrytis cinerea, Aspergillus niger et Aspergillus flavus. Pour ceci,des tests
d’antagonismes directs et de productions de substances antifongiques volatiles ont été effectués. Les
activités enzymatiques (cellulase, protéase, amylase, phosphatase, chitinase, uréase, estérase et
lipase), la production d’AIA, d’ammoniac et d’acide cyanhydrique ont également été recherchées.
Les 9 meilleurs isolats (E32, E34, E23, E9, B3, B4, E3, S19 et E31), ayant montrés une bonne activité
antifongique in vitro, ont été testés contre les trois champignons sur pommes. Les résultats obtenus
montrent que les isolats sélectionnés inhibent considérablement la croissance mycélienne dans le test
d’antagonisme directe, avec des PGI% qui varient entre (23.33 à 65.71%) et dans le test de
production de substances volatiles, avec des PGI% allant jusqu’à 65%. La plupart des isolats
étudiés produisent la majorité des enzymes recherchées. La production d’HCN est observée chez
80% des isolats, particulièrement par les souches E9, E30, E35 et E46. Tous les isolats produisent de
l’ammoniac. Tandis que 60% d’entre eux produisent de l’AIA (E52 : 45.5 ;E9 :43.5 μg/ml). Les
résultats de l’activité antifongique sur pommes montrent que les 9 isolats réduisent les zones de
lésions de 2 à 40% selon le champignon. Les résultats obtenus ouvrent des perspectives importantes,
particulièrement en matière de possibilité d’utilisation des isolats actifs sur champ, ainsi que la détermination de leurs mécanismes d’action.