Abstract:
Notre étude a pour objectif la contribution à faire l’état des lieux des infections dues aux
entérocoques dans la wilaya de Bejaia. La démarche expérimentale consiste à analyser
différents types de prélèvements au niveau du laboratoire de microbiologie de l’hôpital
d’Amizour, puis identifier les souches d’entérocoques par une série de tests classiques, et
enfin les caractériser selon leur profil de résistance aux antibiotiques. Au cours de cette étude,
62 souches d’entérocoques ont été identifiées chez les deux sexes et chez les différentes
catégories d’âge. Parmi ces souches, 97,5% et 66,66% ont été résistantes à la spiramycine et à
la pristinamycine de la famille des MLS respectivement, 24,56% et 5,36% à l’ampicilline et
l’imipenème de la famille des bêtalactamines respectivement, 80% et 56,14% à la tetracycline
et la rifampicine respectivement. Concernant les glycopeptides une seule souche a présenté
un diamètre réduit à la vancomycine. Dans l’environnement hospitalier, cinq souches
d’entérocoques ont été isolées. Ces dernières présentent des taux de résistance de 80% à la
rifampicine et à la pristinamycine, 60% à la tétracycline, 40% l’ampicilline et l’imipenème
puis 100% de souches ont été sensibles à la vancomycine. Le rapport du portage anal des
VRE chez les patients sous traitement de vancomycine était nul. Enfin, la résistance des
souches d’entérocoques à la vancomycine reste rare dans nos hôpitaux, cependant,
l’émergence des VRE et l’acquisition des gènes de résistance aux autres familles
d’antibiotiques, probablement par le bais de souches multi résistantes de l’environnement hospitalier, doit être sous une extrême surveillance.