Abstract:
L’objectif général de cette étude est de décrire la situation épidémiologique et l’impact de l’environnement sanitaire, de cerner les facteurs qui en sont responsables et de présenter les moyens de lutte et de prévention les plus appropriés.
Une étude rétrospective de type descriptive a été menée à partir des dossiers des patients ayant consulté au service d’épidémiologie et de médecine préventive après exposition et suspicion de rage humaine de janvier 2010 à décembre 2012.
1728 cas de morsures ont été enregistrés, aucun cas de rage n’est à déplorer ce qui n’est pas le cas à l’échelle de la wilaya. Le suivi des cas d’exposition selon le temps, révèlent une augmentation remarquable à cause de l’absence de formation et sensibilisation de la population. Les résultats du suivi de la répartition des cas de morsures selon les communes, montrent un taux élevé au niveau de la commune
de Bejaia et concernant les deux sexes avec une prédominance des hommes avec un sexe ratio de 2,76. La tranche d’âge la plus touchée est les moins de 40 ans. Les patients ont surtout consulté en été et au printemps. Dans la totalité des cas, l’animal en cause est le chien. La morsure, griffure et léchage sont les types d’exposition les plus répandus et les membres inférieurs sont le siège prédominant de la morsure.
Sur les 50% d’animaux errants et 50% d’animaux domestiques, seulement 34,20% ont été vaccinés.
L’évolution de la rage au cours des trois années nous a permis de constater que le risque de cette maladie sur l’environnement sanitaire et encore existant du fait de l’augmentation des cas de morsures. Il est nécessaire de redynamiser le système de surveillance et de gestion performant pour lutter contre cette maladie fatale.
