Abstract:
Si les relations commerciales internationales sont traditionnellement définies et analysées autour de l’antinomie libre-échange/protectionnisme, l’essor récent des accords commerciaux régionaux, ou de l’intégration économique, conduit inévitablement à repenser cette logique. Les théories élaborées actuellement ont certes évolué, mais elles restent indéterminées quant aux retombées réelles que comportent de telles concessions sur le développement économiques des pays.
L’Algérie qui n’est pas à sa première tentative d’intégration régionale, est actuellement en plein processus de libéralisation commerciale réciproque avec l’Union Européenne. Les règles et procédures qui définissent cette libéralisation progressive sont celles contenues dans l’accord d’association. L’entrée en vigueur de ce dernier, en septembre 2005, constitue un tournant important dans la conduite de la politique commerciale de l’Algérie en particulier et dans sa stratégie de développement, en général. Cet accord est porteur de risques mais aussi d’opportunités de croissance et développement.
Il est, encore, prématuré d’essayer d’établir un diagnostic exhaustif de l’accord après une année de mise en vigueur, mais à travers notre étude, nous avons dégagé que l’Algérie est entrain d’entreprendre une libéralisation commerciale unilatérale pour les seuls produits industriels étant donné que l’UE a ouvert ses frontières aux produits algériens depuis 1976. Les produits agricoles ne sont que prématurément engagés. Les gains (bien-être des consommateurs, création de commerce, gains des producteurs, productivité, IDE…), qui se manifestent à long terme, seront précédés par des coûts (chômage, déficit de la Balance Commerciale, fermeture d’entreprises non compétitives,…).