Abstract:
Le caractère angoissant de toute difficulté respiratoire pour le malade comme pour son entourage permet de comprendre l’importance accordée à cette maladie ; importance d’autant justifiée, qu’il est aujourd’hui bien établi, que l’asthme est une affection observée de façon de plus en plus fréquente dans la population algérienne et qui atteint toutes les classes d’âges.
Cette pathologie chronique des bronches dont la gravité et la fréquence varient d’une personne à l’autre, résulte de la conjonction de facteurs innés (facteurs endogènes ou prédisposant) et de facteurs acquis (facteurs exogènes ou environnementaux). Malgré des avancées très importantes dans les connaissances de la physiopathologie de l’asthme et la disponibilité de traitements efficaces permettant aux patients de vaquer sans pratiquement aucun symptôme et de mener une vie active, les conséquences de cette maladie demeurent encore dramatiques. Que se soit pour les personnes malades, leur entourage ou pour la société, l’impact que représente l’asthme au niveau social et économique est énorme et
interpelle de plus en plus les décideurs en santé publique. Cette pathologie impose un lourd fardeau financier au système de santé du pays, réduit la productivité par l’absentéisme pour cause de maladie et compromet la qualité de vie des personnes atteintes et de leurs familles. Pour diverses raisons, les crises d’asthmes sont de plus en plus sévères et de plus en plus
fréquentes et entraînent par conséquent un nombre croissant d’hospitalisations. Ces hospitalisations, qui sont en elles-mêmes un indicateur de gravité et qui, lorsqu’elles sont nécessaires, représentent de loin la part la plus importante du coût de la prise en charge d’un asthmatique. L’étude que nous présentons dans le cadre de ce travail a pour objectif de procéder à une étude épidémiologique de l’asthme et d’analyser la prise en charge à l’hôpital et son coût. Ce travail de recherche est non seulement l’occasion de situer la part de l’hôpital dans le coût global de l’asthme, mais aussi de rappeler les formes de prévention par une meilleure gestion de l’environnement et l’éducation des malades et de leurs familles, qui devraient permettre d’éviter une part des hospitalisations et ainsi de réduire les conséquences socio-économiques
de la maladie.