Abstract:
Les ports maritimes de commerce sont les poumons des économies. Ils constituent des infrastructures de base stratégiques à travers lesquelles se déroulent les échanges des pays. Les ports maritimes de commerce ont fortement évolué au cours de la seconde moitié du 20ème siècle, leur évolution s’est engagée dans le sens de la spécialisation, de l’instauration de la concurrence et de la quête permanente de la performance. En effet, les ports maritimes avec l’apparition et le développement de la conteneurisation sont devenus le maillon qui permet la réalisation de fortes économies d’échelle dans le transport maritime, et la création de richesses par l’intégration d’activités génératrices de valeur ajoutée en leur sein. L’objectif ultime des ports en terme de performance est d’assurer le transit des cargaisons dans les meilleures conditions de coûts et de délais. En Algérie, le système portuaire national est caractérisé par la prédominance des ports pétroliers. Le système portuaire algérien demeure sous-développé et nécessite une profonde réforme de son fonctionnement et organisation, de même qu’une modernisation de ses infrastructures, notamment celles dédiées aux conteneurs. Cette
adaptation est d’autant plus urgente que les systèmes portuaires voisins de la Tunisie et du Maroc sont en phase de développement, et qu’ils intègrent l’Algérie comme marché d’expansion potentiel. L’expérience du port de Béjaïa, qui consiste en l’aménagement du premier terminal à conteneurs d’Algérie, pourrait servir d’exemple à suivre, d’autant plus que
l’expérience a été relativement concluante, à quelques ajustements près. Cependant, la mise à niveau de l’outil portuaire algérien reste conditionnée par l’élaboration d’une stratégie d’ensemble qui sera la résultante de la définition d’une politique
portuaire. Il est aussi impératif de doter l’Algérie d’une capacité de transport maritime conteneurisé, qui sera garante de son indépendance économique, ainsi que de restaurer le rôle de l’État régulateur.