Abstract:
La recherche sur les couleurs et la coloration de la ville est aujourd’hui un vrai chantier en
marche, vu que cette dernière influence beaucoup sur le paysage urbain d’une ville.
Si la coloration architecturale représente l’individu et la société aussi, elle est en interaction
forte avec eux et cette interaction est essentielle à la compréhension d’une identité
culturelle.
Avec ses multiples dimensions, la couleur valorise une identité chromatique du lieu, du
paysage, et de la ville ou elle n’est pas un champ d’action mais aussi une action en elle même.
Elle est une sorte de métamorphose : des gens, des lieux, des paysages qui se
transforment continuellement.
Chroma, couleur, coloration, coloré, tout un registre de faits, de donnés et dénoncés qui
structurent et enveloppent notre monde qui nous entoure, localise le lieu, génère et gère ses
mutations et son évolution culturelle dans tous ses dimensions : historique, esthétique,
sociale, symbolique, économique.
La façade se situe entre l’espace publique de la ville et l’espaces privé du bâtiment, en
effet, la façade constitue la peau de l’édifice, visible de tous. C’est pourquoi elle doit être
traitée avec soin, notamment en soulignant les éléments de son architecture. Les enduits, la
maçonnerie, la tuile…déterminent la coloration générale de cette dernière.
Il ya environ 70 ans, seulement l’harmonie était encore totale entre un milieu ambiant
naturel de la ville de Bejaia ; montagne, mer, et végétal, avec un autre milieu, celui de
l’urbanisme, ou le bleu et blanc habillent les façades du centre ville, cela constitue un point
de départ de l’urbanisme de la ville.
Paysage façonné par le dur labeur de l’homme, l’un était la continuité de l’autre, les
constructions sont harmonieuses, les couleurs ont étaient légères utilisées d’une manière
homogène.
Depuis longtemps déjà l’on cherche à entourer l’usine, le bureau, la demeure d’un cadre
aimable et agréable en les entourant de fleurs, de jardins. Depuis quelques temps aussi l’on
cherche à faire participer les constructions elles-mêmes à cette évolution sympathique en
les ornant de couleurs, aujourd’hui le paysage change de couverture comme on l’a vu dans
l’analyse chromatique du quartier de la plaine qui représente la ville de Bejaia.
Toutes les couleurs se convergent vers un même objectif ; celui de servir une identité du
lieu, elle explique sans être explicite, dénonce sans être moralisateur, elle exprime le lieu,
CONCLUSION
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elle est l’expression de toute la ville, dans le cas de la ville de Bejaia on peut parler sur une
identité, car il existe des unités de référence.
On a constaté a travers ce travail de recherche qu’il n’existe pas une méthode pour la
polychromie architecturale mais, dans ce domaine, comme dans beaucoup d’autres, il est
temps de dépasser la période des tentatives, suite aux résultats qui ont apparu sur les
façades urbaines de la ville.
C’est une ville qui a explosé sans aucune rationalité, ni méthode, un urbanisme irréfléchi,
disharmonieux, une ville qui est en train de perdre ses traditions et son image de citadinité.
Aujourd’hui elle souffre d'une maladie de la peau qui a transformé ses murs et ses façades.
Une simple tournée dans les rues et les ruelles de ses quartiers montre à quel point elle vit
dans une dysharmonie urbaine et paysagère.
Les bâtiments sont peints de différentes couleurs, les affiches publicitaires sont suspendues
sur les façades de manière anarchique. L'aspect commercial ravage et déforme
l'architecture du quartier aussi bien que dans les autres quartiers.
Le sens de l'esthétique quasiment absent et le mauvais goût sont devenus des traits qui
caractérisent la ville. Cette anarchie a commencé, en fait, après la guerre, la situation
économique était désastreuse. La pauvreté avait gagné la ville ainsi que le désordre et
l'anarchie. Il n'était pas question de penser au beau.
Je pense que la raison de cette situation qu’on assiste aujourd’hui est due à deux
problèmes essentiels :
Le premier concerne le comportement général de la population, chacun de nous tend à
planifier et à agir d’une manière individuelle. Ce ci s’observe clairement dans la manière
par laquelle les habitants de la ville de Bejaia construisent leurs maisons, chacun a sa loi
personnelle, on arrive plus a exprimer un même message et un même langage, cela
s’explique par la disparition de cette esprit de collectivité, et par un manque de conscience
par rapport à la conception architectural, au traitement des façades, aux choix des
matériaux, les textures, et couleurs .
Alors que les gens qui sont le mot-clé de toute tentative d'harmonisation urbaine. Il sera
donc impossible de réussir une quelconque coordination urbaine sans une présence de cet
esprit de collectivité.
D’autre part le rôle des architectes qu’ont voit plus, et bien que ce soient eux qui doivent
veiller à la coordination urbaine, à la continuité et l’homogénéité du paysage, au contraire,
ils contribuent à déformer la figure de la ville a travers des projets de taille sans aucune
recherche sur la forme ni matériaux qui conviennent à l'esprit de chaque élément du tissu
urbain, ni aussi la couleur, et la notion d’esthétique n’existe plus.
L’utilisation de la couleur dans la ville de Bejaia est très important, au contraire elle
participe a dynamiser ses quartier, mais il fut en même temps souligné que la polychromie
architecturale ne doit pas être le prétexte a disposer des couleurs agressives a tort; elle doit
consister a rechercher une harmonie des constructions en liaison avec le paysage urbain de
la ville, dans le respect du caractère et de la fonction de chaque immeuble, et tout en
préservant sont identité.
D’après plusieurs sorties sur le terrain d’étude les premières observations concernaient les
usages et les comportements des individus.
J’ai remarqué que le corps humain est très souvent en contact avec le quartier aux
quotidiennes, car il comporte toute les fonctions qui répondent aux exigences des habitants
et visiteurs. Cela démontrent qu’il n’est pas un simple lieu de passage, ni passerelle entres
divers lieux privés, mais un lieu de communication, de rencontre, de circulation et de
consommation. Un nombre très important de personnes qui passent leur temps dans les
rues, dans les espaces public tel que les jardins, les placettes, s’accotent sur les façades en
attente d’un rendez-vous, ou contemplent la ville et ses façades.
Alors cette ville doit offrir aux habitants, aux visiteurs un visage attrayant, et il ne peut y
avoir de requalifications, et de coordination urbaine sans une attention toute particulière de
tous ses habitants.
A travers une opération de réhabilitation en repeignant les façades de la ville, la couleur
donne la parole aux habitants de la ville ou chacun de nous préoccupe à nouveau de
paysage urbain, ce dernier redevient un bien collectif que les habitants peuvent partager.
Une opération qui permet a la ville une élégance continu et attractivité, pour la création
d’un cadre de vie agréable pour les habitants et les touristes, aussi pour lui redonner sa vocation d’une ville touristique qui mérite toujours d’être visitée.