Utilisation des rejets phosphatés pour la fabrication des terres cuites

Abstract

Dans le cadre de résoudre quelques problèmes de l’industrie de terres cuites ainsi que les rejets miniers, la présente étude est focalisée sur la caractérisation des argiles de la région Sidi-Aiche Remila Bejaia et les rejets phosphatés de la mine de Djebel Onk en vue de leur valorisation dans le secteur de fabrication de brique. Dans ce travail, nous présentons une solution nouvelle, qui est d’incorporer ces rejets phosphatés dans la brique de construction. Nous avons procédé à la fabrication de brique en incorporant divers pourcentages des rejets tout en respectant les différentes étapes de fabrication de brique et en variant la température de cuisson. L’étude minéralogique et chimique ont été réalisées par plusieurs méthodes d'analyses DRX, FRX, IR et SAA préalables, permettant de définir la nature de l’argile riche en : Silicium (34.9%), Aluminium (12.2%), Fer (11.6%) et le Potassium (4.23 %) par rapport aux rejets phosphatés Silicium (4.82%), Aluminium (1.35%), Fer (1.18%) et le Potassium (0.510%). Les rejets phosphatés sont caractérisé par des teneurs élevées en : Calcium (71.4%) et le Magnésium (5.90%) par rapport à l’argile : Calcium (30.6%) et le Magnésium (2.21%). La présence de silicium (Si) en forte teneurs joue généralement un rôle de matériaux de charge et généralement utilisés dans la fabrication de briques cuites pour réduire plasticité et augmente la dureté du brique. Les résultats des essais physiques ont été obtenus permettant de déterminer que les meilleurs résultats de la résistance à la flexion sont enregistrés à la température 850°C pour les quatre types des briques (MG2 : 3.76 MPa, le MG3 : 3.43 MPa et le MG4 : 3.94 MPa). Aussi pour la résistance à la compression du MG1 (23.89 MPa) MG 2 (20.25 MPa), MG3 (16.03 MPa) et MG4 (17.12 MPa), en revanche que parmi ces résultats le meilleur résultat de compression est enregistré par la brique MG1 à 100% argile à couse la teneur élevé de silicium (34.3%) et moins de calcium (31.7%) par rapport aux autres briques MG 2 (30.1% et 36.3%), MG3 (23.5% et 43.7%) et MG4 (26.3% et 39.9%) respectivement. L’augmentation des quantités de rejets phosphaté ajoutée, diminué la présence de silice, d’alumine et de fer résultant une perte dans la résistance à la compression. Les résultats de la résistance à la flexion à la meilleure température 850°C de cuisson pour les quatre types de briques sont supérieur 2,5MPa dans les normes de construction ASTM-C674, 1999. Ce travail va résoudre les problèmes de la production au niveau des briqueteries ainsi que la contamination des sols et des nappes phréatiques à la zone de Bir El Ater car les rejets étudiés contiennent un pourcentage de cadmium qui est très dangereux à la santé et l’environnement.