Abstract:
Ce travail est une analyse imaginaire de l’oeuvre Jacinthe noire de Taos Amrouche à travers l’approche révolutionnaire de Gilbert Durand.
Jacinthe Noire a bien été étudiée par d’autres chercheurs toutefois d’un point de vue autobiographique sans aller plus loin, cependant Taos Amrouche a exprimé à maintes fois son dilemme culturel et son angoisse de la mort par un réseau symbolique de l’imaginaire caractérisé par des symboles nocturnes et diurnes, cela a donc suscité notre curiosité, liant ainsi sa détresse à la théorie de Gilbert durand, son système contient de grandes figures classifiant les images de l’imaginaire et exprimant les diverses façons de vivre la mort. En quoi sont-elles révélatrices du dilemme de l’auteure ? Non seulement ce rapport entre la réalité et l’imaginaire est interrogé mais aussi de façon plus générale celui du mode de raisonnement de l’auteure narratrice personnage à ses égarements. En nous appuyant sur la théorie durandienne nous tentons de dégager le régime imaginaire que développe la narratrice personnage et leurs images symboliques.
A partir d’une méthodologie inspirée par les sciences de l’imaginaire nous interrogeons les notions de lumière et d’obscurité du jour et de la nuit mais aussi de ses liens avec la symbolique des quatre éléments : air, terre, eau, feu, au-delà d’une analyse articulée de l’imaginaire et du symbole, la question de sens qui est posée : c’est comment l’auteure narratrice personnage utilise-t-elle l’imaginaire de Gilbert durand pour peindre son voyage de l’entre deux soi à l’élan vers soi ?