Abstract:
Les paysages de la région méditerranéenne sont façonnés par l’action des feux
récurrents. Les feux sont des événements courants qui ont existé depuis fort longtemps, les
végétaux sont habitués a cette perturbation naturelle, et ont développé au cour du temps
des mécanismes qui leur permettent de résister et de s’adapter. Dans le cadre de ce
mémoire, nous avons analysé la régénération du pin d’Alep (Pinus halepensis) huit mois
après le passage de l’incendie. La régénération naturelle du pin d’Alep est estimée à travers
le dénombrement des plantules selon un protocole définissant 03 zones : sous le houppier,
à la limite du houppier et à 10 mètres du houppier. Les résultats obtenus montrent que le
pin d’Alep réoccupe le milieu incendié surtout vers les limites du houppier et
secondairement sous les houppiers et à dix (10) mètres du houppier. Ces résultats peuvent
s’expliquer par la faible mobilité des graines qui atteignent faiblement la troisième zone et
l’accumulation des cendres aux alentours des troncs qui inhibent la germination. La mesure
de la longueur des brins des principales espèces du sous bois est faite dans le but d’avoir
une idée sur les conditions dans lesquelles vont évoluer les plantules de pins
particulièrement au cours de la saison estivale. La régénération végétative des principales
espèces ligneuses du sous bois est très satisfaisante, ce qui va constituer un écran vis-à-vis
de l’ensoleillement intense de la saison estivale et assurer un bon taux de survie des
plantules de Pinus halepensis. A travers l’ensemble des résultats obtenus, il semble que la pinède du Fort Lemercier réagit favorablement au passage de l’incendie.