Amélioration du statut oxydatif des cellules procaryotes avec des extraits de pigments végétaux (Figue de barbarie et la Betterave

Abstract

Le présente travail a été entrepris dans le but de déterminer les teneurs en antioxydants dans la Figue de barbarie (Opuntia ficus-indica) et dans la Betterave (Beta vulgaris) et d’évaluer leur efficacité, ainsi que l’application de ces deux extraits sur des bactéries lactiques afin d’améliorer leurs statut oxydatif. Les deux échantillons ont été récoltés dans la wilaya de Bejaïa, des tests physico-chimiques ont été faits directement après l’échantillonnage. Les bétalaines extraits par le méthanol 80% sont variable en fonction des deux espèces. Les teneurs les plus élevées en bétalaines totaux sont notées pour la betterave (30,51mg/100g MF) et avec une valeur de 3.06mg/100g MF pour la figue de barbarie. Les activités antioxydants ont été déterminées par l’évaluation de la capacité anti-radicalaire DPPH°et anti-radical cationique ABTS°+en déterminant les EC50. Les résultats de l’activité antioxydant obtenus indiquent qu’avec les deux méthodes, c’est l’extrait de betterave qui a donné un pouvoir plus élevé avec une valeur de (38,92 mg/ml). Après application des deux pigments sur les parois des bactéries lactique avec les deux espèces Lactococcus lactis et Lactobacillus bulgaricus, les tests ont révélé une bonne amélioration du statut oxydatif de ces bactéries ; l’extrait pourpre de betterave s’est avéré significativement (p<0,001) le plus actif dans le piégeage du radical ABTS°+, les EC50 les plus importantes sont enregistrées pour la culture Lc. lactis avec une valeur de 11,72 mg/ml et 30,41 mg/ml avec l’extrait de betterave et de figue de barbarie, respectivement. L’extrait jaune de la figue de barbarie s’est également avéré significativement plus actif dans le piégeage du radical DPPH° (p<0,001) et l’EC50 la plus importante est enregistré pour la culture Lc .lactis avec une valeur de 15,29mg/ml. Pour l’extrait de betterave on enregistre une valeur de 27,81±0,07 mg/ml. Le présent travail a permis d’évaluer l’efficacité de ces deux aliments à améliorer l’état redox des bactéries lactiques à des doses comestibles. Il serait important de tester l’interaction de ces pigments avec d’autres parois et membranes biologiques pour des applications en biothérapie et en industrie