Abstract:
Les femmes enceintes sont classiquement considérées comme une population vulnérable et
à haut risque de complications sévères en cas d'infections.Nous avons mené une étude
rétrospective sur la prévalence des pathologies infectieuses chez les femmes enceintes
consultant dans trois établissements spécialisés en santé mère-enfant : la maternité TargaOuzemour de Bejaia, l'hôpital Mère et Enfant de Guelma et l'EPH Dellys à Boumerdès.
Cette étude a couvert la période du 27 février 2024 au 27 avril 2024.Parmi les 1200 cas
étudiés, 28 % des femmes étaient infectées. La majorité de ces femmes étaient dans la
trentaine, au premier trimestre de grossesse et sans antécédents médicaux (84%).Les
résultats montrent la présence de tous les types d'infections (bactériennes, virales,
parasitaires et mycosiques) chez la population étudiée, avec une prédominance des
infections bactériennes. Les infections bactériennes représentent 66 % des cas, touchant les
femmes à toutes les étapes de la grossesse, indépendamment de leur âge ou de la présence
d'antécédents médicaux. Les infections virales suivent avec 19 %, puis les infections
parasitaires (9 %) et mycosiques (6 %).Les infections urinaires étaient les plus fréquentes
(55 %), suivies des infections vaginales (16 %). Les hépatites se classaient en troisième
position (9 %), suivies par la toxoplasmose (7 %). Les taux de rubéole, de tuberculose,
d'inclusions cytomégaliques (3 %), de COVID-19 et de SIDA étaient faibles (2 %). Enfin,
la listériose était rare, avec un seul cas signalé.L'infection chez la femme enceinte demeure
une préoccupation majeure en raison de la gravité potentielle des atteintes maternelles et
foetales