dc.description.abstract |
Issues des actes transgressifs, autofictionnels, des intentions autobiographiques initiales d’une enfance au harem chez Fatima Mernissi et de l’enfance et de l’adolescence fortement imprégnées d’une instruction française - succédant aux premières années d’un apprentissage coranique - chez AssiaDjebar, les écritures de Rêves de femmes : une enfance au harem et Nulle part dans la maison de mon père s’avèrent au fur et à mesure de leurs évolutions des processus autobiographiques en perpétuel devenir. Ces autobiographies - mêlées à la culture arabo-musulmane, prolifique et rompue derrière lesquelles se révèlent tour à tour Fatima Mernissi et Assia Debar – s’illustrent dans deux formes génériques hybrides, celle de l’Autobiographie/Conte chez la première et de l’Autobiographie/Poésie chez la seconde. Profondément
enracinée dans la culture musulmane, l’autobiographie de Fatima Mernissiprend les figures de l’Histoire glorieuse de l’Islam et différentes facettes culturelles essentiellement orales de cette civilisation. Déracinée, l’autobiographie d’AssiaDjebar - aux fortes prises avec la fiction - se situe, elle, à la croisée des imaginaires musulman et franco-latin, un métissage plus étendu associant les Histoires, les arts et les littératures de ces deux univers en fusion. Ces autobiographies se restructurent autour de deux identités recomposées, celle d’un harem plus étoffé et amplement homogénéisé, et celle d’un pèreà l’identité paradoxale, partagé entre la tradition et le progrès.Elles se transmuent,enfin, grâce aux effets esthétiques onirique, lyrique et théâtral qui les surinvestissent, en des identités irréductiblement plurielles |
en_US |