Abstract:
L’objectif principal de ce travail est de proposer de nouvelles voies de la synthèse
chimique des nanoparticules métalliques en vue de remplacer l’utilisation des réducteurs
chimiques pour des raisons d’écotoxicité essentiellement.
Au cours de ce travail, nous avons démontré, Une approche de la chimie écologique
rapide verte pour la synthèse des NPs de Cu, de Ni et de l’alliage Cu-Ni en utilisant l’extrait
de la plante romarin comme un agent réducteur et antioxydant des ions métalliques.
Le mode d’action de cet extrait vert à été étudié. Ceci est réalisé par l’UV visible et en
suivant le potentiel redox et le pH pendant le processus de synthèse chimique des
nanoparticules métalliques de cuivre, nickel et leur alliage. Ces dernières sont utilisées
comme catalyseurs modifiant la pâte de carbone graphite. Plusieurs techniques expérimentales
sont utilisées pour la caractérisation des catalyseurs aux divers stades de leur élaboration. La
spectrométrie infrarouge (FTIR) a permis d’identifier les groupements fonctionnels présents
dans l’extrait de romarin. Par le biais de la diffraction des rayons X, on a pu déterminer la
nature des phases cristallines, la taille approximatives des particules et voir l’effet de la
calcination sur nos catalyseurs. La microscopie électronique à balayage couplée à l’EDX est
utilisée pour déterminer la morphologie et la composition des NPs métalliques.
Les résultats de suivi du potentiel pendant la synthèse n’évoluent pas de la même
manière pour le Cu, Ni et l’alliage. En effet, dans le cas de la synthèse de Cu et de l’alliage
Cu-Ni, les potentiels redox augmentent avec le temps, dû à la consommation des
biomolécules présentes dans l’extrait vert. Alors que dans le cas de Ni, un phénomène inverse
se produit qui peut être lié à la réduction des ions métalliques (Ni2+) en Ni dans le mélange
réactionnel.
Ce travail est consacré à une application des électrodes à pâte de carbone graphite
modifiées par les oxydes des nanoparticules métalliques de Cuivre, Nickel et l’alliage obtenus
après calcination des NPs métalliques. Nous avons en particulier étudié l'influence de certains
paramètres de calcination, de pH du milieu de détection, du pourcentage en catalyseurs et la
cinétique de la réaction d’oxydation de l’AU, notamment l’effet de la concentration de l’acide
urique et la vitesse de balayage sur leur activité électrocatalytique. L’étude de la cinétique
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d’oxydation de l’AU a été conduite dans les conditions optimales. Pour se faire, différentes
techniques électrochimiques stationnaire ; la voltammétrie cyclique et la chronoampérométrie
sont employées.
L’étude expérimental a montré que les électrodes à pâte de carbone graphite modifiées
par des catalyseurs calcinés CuO, NiO et l’alliage CuNiO à des teneurs massique 10%, 5% et
10%, respectivement présente une bonne activité électrocatalytique vis-à-vis de l’oxydation
de l’acide urique, dans le milieu tampon à pH = 6. Les courbes de voltammétrie cyclique ont
montré que l’alliage CuNiO exhibe un meilleur pic d’oxydation aux alentours de 481 mVECS
vis-à-vis de l’oxydation de l’acide urique.
L’étude de la cinétique d’oxydation de l’acide urique sur les électrodes CG/10%CuO,
CG/5%NiO et CG/10% CuNiO a montré que les potentiels et les courants des pics
d'oxydation irréversible de l’AU évoluent proportionnellement avec la vitesse de balayage et
se déplacent vers des valeurs plus positives. Les résultats ont montré que la réaction
d’oxydation de l’AU, sur ces trois électrodes, est régie par un transfert de matière sous
contrôle diffusionnel.
L’effet de la vitesse de balayage en potentiel des électrodes nous a permis de
déterminer le nombre d’électrons échangés pour chacune des vagues d’oxydation. Nous avons
montré qu’en milieu tampon phosphate à pH = 6 et sur les pics d’oxydation, la réaction
d’oxydation de l’AU sur les électrodes CG/10%CuO, CG/5%NiO et CG/10% CuNiO, se fait
avec un transfert de deux électrons.
Finalement, les électrodes CG/10%CuO, CG/5%NiO et CG/10% CuNiO peuvent être
utilisées avec succès comme capteurs de détermination de l’AU. Ainsi, les résultats obtenus
sont prometteurs.
En perspectives, il serait donc intéressant d’approfondir cette étude par l’utilisation de la
microscopie électronique à transmission (MET) afin de mettre en évidence la forme
nanométrique des particules métalliques synthétisées. Il est également souhaitable de tester
ces NPs métalliques dans l’activité antimicrobienne et d’étudier le mécanisme et la cinétique
de l’inhibition de l’accroissement des bactéries. Pour cela, le couplage avec des équipes de
biologistes est indispensable.