Une fête nationale en situation coloniale : l’exemple du 14 juillet 1936 à Alger.
Résumé
Dans une perspective d’histoire politique, sociale et culturelle, cet article se propose d’analyser la cérémonie et les manifestations ayant eu lieu à Alger en 1936 à l’occasion de la commémoration de la fête nationale française du 14 juillet 1789, dans une Algérie coloniale caractérisée par une inégalité fondamentale entre Européens et Algériens musulmans. Notre objectif est ainsi d’éclairer sous un jour nouveau la situation coloniale établie en Algérie, cette étude prenant pour cadre la ville et le département d’Alger, qui représentent, dès le début de la colonisation française en 1830, un enjeu symbolique essentiel pour le pouvoir colonial et sa propagande. Fondé sur une analyse critique des archives préfectorales du département d’Alger, qui comprennent essentiellement des rapports de police et des Renseignements généraux ou des documents saisis par les policiers, notre travail met en exergue la mise en scène coloniale - à usage aussi bien interne qu’externe - destinée à vanter les bienfaits de la présence française en Algérie. Il révèle ensuite les peurs de l’État colonial et sa volonté de surveillance des éléments jugés subversifs et surtout des Algériens politisés. Il met enfin en valeur l’émergence, dans les rues d’Alger, d’une conscience et d’une lutte anti-coloniale.
Mots clefs : Algérie coloniale, cérémonie, police, manifestation
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