Germaine Tillion et son engagement pour la paix et l’être humain en Algérie (1954 – 1962).
Résumé
Germaine Tillion est une ethnologue française née en 1907 et décédée en 2008. Active dans les réseaux de la résistance à l’occupation allemande, elle fut arrêtée en 1942. De 1943 à 1945, elle vécut les affres de la déportation au camp de concentration de Ravensbrück. Après un premier contact avec l’Algérie, au cours des années trente, dans le cadre de ses recherches ethnologiques sur les Aurès, le destin la conduit une nouvelle fois dans cette région, pour une enquête de terrain. Au retour, en mars 1955, elle intègre le cabinet du gouverneur Jacques Soustelle et réussit au bout de quelques mois à créer les centres sociaux par un arrêté signé le 27 octobre 1955. À partir de 1956, elle mène un combat tous azimuts pour s’opposer contre la guerre de libération nationale : opération bons offices en rencontrant le chef militaire du FLN Yacef Saadi à Alger dans le but d’arrêter les attentats meurtriers (juillet – août 1957) ; participation à l’enquête de la commission internationale contre le régime concentrationnaire (juin 1957), plaidoyer pour Yacef Saadi et Mohammed ben Sadok (assassin de Ali Chekal).Germaine Tillion avait satisfait sa conscience en élevant la voix de la paix au sein d’un milieu dominé par les partisans de la guerre totale. Son combat ne s’est pas arrêté là ; grâce à sa plume et là où elle se trouve, elle écrit pour défendre ses idées ou pour sauver une personne menacée. Elle ne faillit pas à sa tâche et combien de vies humaines étaient sauvées de la mort grâce à son engagement et sa présence du côté des démunis et des personnes privées de justice.
Mots clés : Engagement, Germaine Tillion, bons offices, centres sociaux, guerre.
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