A New theory about the history of Thamudic Arabic script: A study in light of the Thamudic inscriptions accompanied by extinct animals in KSA

Une nouvelle théorie sur l'histoire de l'écriture arabe Thamoudique : une étude à la lumière des inscriptions thamoudiques accompagnées d'animaux disparus en Arabie Saoudite

Auteurs

Résumé

Cette étude remet en question les hypothèses amplement admises selon lesquelles l’écriture nabatéenne serait l’ancêtre direct de l’écriture arabe. Elle soutient plutôt que la forme la plus ancienne identifiable de l’écriture arabe est représentée par l’écriture thamoudique. L’étude se concentre sur une lacune de la littérature académique concernant la compréhension du développement de l’écriture arabe, souvent marquée par un biais eurocentré dans l’évaluation de l’influence nabatéenne. En réévaluant la chronologie et le contexte culturel des inscriptions thamoudiques, ce travail propose une hypothèse alternative fondée sur un modèle localisé dans la péninsule Arabique.

L’étude examine un vaste ensemble de données comprenant des inscriptions thamoudiques et des pétroglyphes associés représentant des espèces aujourd’hui disparues telles que l’aurochs et le cerf sauvage, à partir de données recueillies via des sources archéologiques, géomorphologiques et zoologiques. L’accent est mis sur d’importants sites archéologiques situés en Arabie Saoudite, notamment Al Hail, Al-Qaraa et Al-Ula. Ces sites sont utilisés comme études de cas clés pour évaluer la concomitance entre l’écriture thamoudique et les conditions environnementales durant la phase humide de l’Holocène (8000–4000 av. J.-C.), une période durant laquelle le climat favorisait une végétation abondante, des ressources hydriques suffisantes et une faune diversifiée à travers la péninsule Arabique.

Par une analyse comparative des données paléoclimatiques et épigraphiques, cette étude montre que l’écriture thamoudique existait en parallèle à des espèces aujourd’hui disparues évoluant dans des paysages luxuriants, quelques siècles avant l’apparition de l’écriture nabatéenne. Cela situe les origines de l’écriture arabe dans un contexte culturel de la période néolithique, plutôt qu’à la fin du premier millénaire avant notre ère. L’apparition d’inscriptions déclarant une propriété ainsi que des représentations animales révèle l’usage de cette écriture dans les activités économiques et les affaires quotidiennes des sociétés arabiques primitives.

Les résultats appellent à une réévaluation générale des paramètres géographiques et chronologiques entourant l’histoire du développement de l’écriture arabe. Les informations présentées soutiennent l’idée d’un phénomène autochtone en Arabie, et non d’une simple adaptation de systèmes d’écriture étrangers. Cette étude contribue ainsi à valoriser le patrimoine culturel de la péninsule Arabique, en particulier de l’Arabie Saoudite contemporaine, dans l’histoire de l’écriture. Elle met également en lumière la nécessité urgente d’une approche décolonisée et interdisciplinaire de l’archéologie arabe, afin de réintégrer dans les discussions principales sur la littératie et la civilisation anciennes les inscriptions, paysages et cultures matérielles trop souvent négligés de la région. En soulignant la tradition thamoudique, cette étude rétablit le rôle de l’Arabie non pas en tant que simple périphérie de la culture scripturaire, mais comme acteur contribuant au développement des systèmes d’écriture sémitiques.

Publiée

2025-07-08

Comment citer

Eid , A., & ALTURKEY, . Q. (2025). A New theory about the history of Thamudic Arabic script: A study in light of the Thamudic inscriptions accompanied by extinct animals in KSA: Une nouvelle théorie sur l’histoire de l’écriture arabe Thamoudique : une étude à la lumière des inscriptions thamoudiques accompagnées d’animaux disparus en Arabie Saoudite. La Revue d’Histoire Méditerranéenne, 7(1), 97–112. Consulté à l’adresse https://univ-bejaia.dz/revue/rhm/article/view/599

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