Humanitarian organizations in the aid of Algerian refugees in Tunisia and Morocco through archival documents

Les organisations humanitaires à l’aide des réfugiés algériens en Tunisie et au Maroc à travers des documents d’archives

Résumé

Le but de cette étude est de mettre en lumière la souffrance des réfugiés algériens sur les frontières est et ouest algériennes à la suite du génocide et de la politique de terre brûlée mise en œuvre par l’armée française depuis 1956, laissant des traces qui ont forcé les familles algériennes à déplacer leurs enfants, Les personnes âgées et les femmes. L’afflux de réfugiés algériens en Tunisie et au Maroc est intermittent, et avec l’intensification de la politique de répression et de torture à partir de 1957, le nombre de réfugiés se multiplie par milliers, ce qui aggrave la situation en Tunisie et au Maroc, La Croix-Rouge des deux pays a demandé à leurs gouvernements d'intervenir pour solliciter l'aide et le soutien international.

Face à cette augmentation constante, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés s’est donné pour mission d’organiser une campagne mondiale de solidarité avec les réfugiés algériens et a décidé de commencer à fournir une aide par la Croix-Rouge internationale aux réfugiés en Tunisie et au Maroc.

Nous croyons que le sujet des réfugiés algériennes n’a pas reçu une attention suffisante dans les recherches universitaires, les exceptions incluent une étude de Farouk Benatia sur "Les Actions Humanitaires pendant la lutte de libération 1954-1962", la recherche reste encore à explorer. Dans cette étude, nous avons tenté de mettre en évidence l'ampleur de la souffrance vécue par les réfugiés algériens en Tunisie et au Maroc, Et ainsi, nous avons posé la problématique comme suit : La révolution a-t-elle réussi à répondre aux besoins des réfugiés algériens grâce à l’aide humanitaire fournie par les organisations et instances humanitaires internationales ?

 Nous avons adopté une approche à la fois historique et descriptive ainsi qu'une méthode analytique, Nous sommes finalement parvenus à un ensemble de conclusions, à savoir que la situation humanitaire des réfugiés algériens en Tunisie et au Maroc représentait une préoccupation majeure pour les responsables de la Révolution algérienne, rendant ainsi nécessaire de prendre soin de cette catégorie de population. De plus, la Tunisie et le Maroc ont utilisé les réfugiés algériens comme un moyen de pression auprès des instances internationales aux Nations Unies afin de solliciter une aide humanitaire, en raison de leurs faibles moyens matériels. Sans l’aide fournie par les organisations humanitaires internationales après l’appel au secours, la Révolution algérienne n’aurait pas été en mesure de subvenir aux besoins essentiels de ces réfugiés.